Le lancement régional du Rapport sur l’état du volontariat dans le monde 2022 pour l’Afrique a eu lieu aujourd’hui à Addis-Abeba, en Éthiopie, en présence de S. E. Ergogie Tesfaye (à gauche), ministre des Femmes et des Affaires sociales, et de Mme Lucy Ndungu, Directrice du Bureau régional du programme VNU pour l’Afrique orientale et australe.
Le lancement régional du Rapport sur l’état du volontariat dans le monde 2022 pour l’Afrique a eu lieu aujourd’hui à Addis-Abeba, en Éthiopie, en présence de S. E. Ergogie Tesfaye (à gauche), ministre des Femmes et des Affaires sociales, et de Mme Lucy Ndungu, Directrice du Bureau régional du programme VNU pour l’Afrique orientale et australe.

En Éthiopie, lors du lancement du Rapport sur l’état du volontariat dans le monde, le ministre salue le pouvoir du volontariat qui permet d’impliquer les gens dans leurs priorités de développement

Malgré les effets socioéconomiques de la pandémie, l’intérêt mondial pour le bénévolat n’a pas faibli, et le volontariat dans les communautés a perduré malgré une mobilité et des ressources limitées. Si les restrictions ont empêché nombre d’individus de faire du volontariat en personne, beaucoup ont opté pour le volontariat en ligne.

Le quatrième Rapport sur l’état du volontariat dans le monde (ou SWVR pour State of the World’s Volunteerism Report), intitulé « Construire des sociétés égalitaires et inclusives », est conçu pour renforcer la compréhension du volontariat et démontrer son universalité, sa portée et son impact au XXIe siècle.

Ce rapport phare du programme des Volontaires des Nations Unies (VNU) a été lancé aujourd’hui à Addis-Abeba, en Éthiopie, par Son Excellence Ergogie Tesfaye, ministre des Femmes et des Affaires sociales pour l’Éthiopie à la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique. Le lancement s’est également déroulé en présence de S. E. l’ambassadeur Mohamed Lamine Thiaw, représentant permanent du Sénégal auprès de l’Éthiopie et de l’Union africaine, S. E.  l’ambassadeur de Suède en Éthiopie, Hans Lundquist, du représentant résident adjoint du PNUD, M. Cleophas Torori, ainsi que d’autres représentants des États membres des Nations Unies, d’entités des Nations Unies, de la Commission de l’Union africaine, de la communauté diplomatique, de la communauté des Volontaires et du secteur privé.  

Les conclusions du SWVR offrent une occasion intéressante et opportune d’analyser le rôle stratégique du volontariat pour la paix et le développement sur le continent africain. Le lancement régional en Afrique a donné aux principales parties prenantes l’occasion de mettre en lumière les modèles de volontariat transformateur qui ont émergé sur le continent autour de la prestation de services, de l’élaboration de politiques et de la participation, de la gouvernance, de la prise de décision et de l’innovation sociale.

Le lancement a porté les discussions mondiales au niveau régional afin d’initier et de générer une dynamique en faveur de délibérations régionales durables sur les conclusions du rapport, de sensibiliser les parties prenantes, les décideurs et les institutions actives dans le domaine du volontariat ainsi que le grand public dans la région, et de susciter des débats pour faire avancer les recommandations dans les programmes, les politiques et les pratiques de paix et de développement sur le continent africain. 

S’exprimant lors du lancement, S. E. Ergogie Tesfaye a relevé que grâce au volontariat, davantage de personnes participaient au développement à tous les niveaux de la société, ce qui leur permet de s’engager pleinement dans leurs priorités de développement.

Le volontariat offre aux communautés et aux nations des capacités essentielles pour poursuivre des objectifs sociaux, économiques et environnementaux. --S. E. Ergogie Tesfaye, ministre des Femmes et des Affaires sociales de l'Éthiopie    

Le rapport s’appuie sur des études de cas menées en Afrique, dans les États arabes, en Asie et dans le Pacifique, en Europe et dans la Communauté des États indépendants, ainsi qu’en Amérique latine et dans les Caraïbes. Parmi les cinq régions, c’est l’Afrique qui a enregistré les taux de volontariat les plus élevés - la part de la population totale en âge de travailler (15 ans et plus) qui travaille comme volontaire. Alors que d’autres régions affichent des taux de volontariat mensuels de 9 à 10,6 %, l’Afrique dépasse largement ce chiffre avec des taux de volontariat mensuels de 17,5 %.  

En outre, deux pays africains - le Sénégal et le Kenya - ont été sélectionnés pour une enquête mondiale multi-pays menée en 2021 par le programme VNU et Gallup, qui a permis d’étayer les conclusions du SWVR 2022 sur la contribution des volontaires à la réponse à la COVID-19 dans le Sud. L’enquête a révélé des niveaux relativement élevés de participation des volontaires à la réponse à la pandémie de COVID-19 au Sénégal et au Kenya, avec des taux d’activité de volontaires de 98 % et 92 % respectivement, les plus élevés parmi les dix pays ayant participé à l’enquête. 

S’exprimant lors du lancement du rapport, M. Cleophas Torori, représentant résident adjoint du PNUD en Éthiopie, a noté que le volontariat offrait une opportunité importante pour tout le monde, y compris les groupes marginalisés, de faire entendre leur voix et de faire reconnaître leurs actions.  « L’engagement et l’intégration des volontaires nous aideront à avancer ensemble, ce qui nous permettra d’atténuer les défis futurs et de maintenir notre résilience en tant que collectif humain », a-t-il déclaré.  

Les conclusions du rapport fournissent des informations essentielles aux décideurs pour s’assurer que nous ne laissons personne de côté dans notre quête de développement, en particulier après les effets dévastateurs de la pandémie de COVID-19 et les inégalités dans la région et dans le monde. --Mme Lucy Ndungu, Directrice du Bureau régional du programme VNU pour l’Afrique occidentale et australe

Le SWVR 2022 arrive à un moment crucial, alors que les pays commencent à se relever de la pandémie et que les institutions doivent mobiliser les volontaires comme des partenaires clés. « Pour mieux construire l’avenir, il sera très important que les volontaires soient considérés comme des partenaires essentiels du développement », a déclaré M. Benjamin Mirichi, un Volontaire des Nations Unies international du Kenya travaillant pour l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC).

Le rapport identifie trois modèles pour mettre en évidence les relations entre les volontaires et l’État - la gouvernance délibérative, la coproduction de services et l’innovation sociale - et propose des recommandations générales. Les décideurs sont encouragés à :

  • Promouvoir le volontariat au-delà de la prestation de services pour inclure l’innovation sociale et l’inclusion.
  • Renforcer la reconnaissance sociale publique des volontaires, d’autant plus qu’ils ne sont pas rémunérés.
  • Créer un espace où les volontaires et les autorités nationales peuvent partager leurs expériences et créer un terrain d’entente.
  • Investir dans les mesures et les données relatives aux volontaires et encourager la recherche sur le volontariat.

Dans le cadre de la préparation du Rapport sur l’état du volontariat dans le monde, le programme VNU et Gallup ont mené des recherches pour étudier les modèles de volontariat pendant la pandémie de COVID-19. La collecte de données primaires multi-pays a été réalisée en mars-avril 2021, notamment par l’intermédiaire d’une enquête menée auprès de huit mille personnes dans huit pays : Bolivie, Inde, Kenya, Liban, Ouzbékistan, Sénégal, Thaïlande et Turquie.