En mai 2016, la République du Gabon avait acueilli le cinquième Sommet Panafricain des Jeunes Leaders des Nations Unies à Libreville. A cette occasion, le programme des Volontaires des Nations Unies, et le Ministre de la Jeunesse et des Sports de la République du Gabon avaient abouti à un accord pour la mise sur pied d'un dispositif national de volontariat pour la jeunesse gabonnaise.
Depuis, et en collaboration avec l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF) le projet a grandement mûri. La mise en œuvre d’un programme de volontariat au Gabon s'inscrit dans la Politique Nationale de la Jeunesse du pays. L'intérêt d'organiser ce type de rencontre tient dans l’opérationnalisation de la recommandation 6 de la Politique Nationale de la Jeunesse, à savoir, « Développer le volontariat avec deux objectifs : 1/ Créer un réseau de volontaires dans la société et 2/ Valoriser le volontariat dans le parcours de formation.
Les 6 et 7 juin derniers, les différentes parties se sont donc retrouvées autour de la table afin d'ensemble, analyser les difficultés aux quelles faire face dans la mise en œuvre du projet, principalement les contraintes d'ordre légal et financier. Réflexions, travaux de groupes et propositions ont permis d'aborder les thématiques de mises en oeuvre et de proposer des solutions simples, abordables et faisables.
Avec la mise sur pied de ce Corps de jeunes volontaires, le Gabon espère garantir d'une part la participation de la jeunesse au processus de développement national, et d'autre part, permettre d’augmenter leur employabilité en offrant une expérience professionnelle pertinente à sa jeunesse. Le type d'affectation utile consisterait à déployer des volontaires à mi-temps ou à temps-plein au sein de missions d’intérêt général au sein de services publics, de structures décentralisées ou de la société civile qui seront identifiées, pour une période de 6 à 12 mois, au service de leur commuanauté.
Pour rappel, les jeunes comptent pour 65% de la population de la République du Gabon, ce qui représentent à peu près un million deux cents mille personnes. Si dans ce pays d'Afrique subsaharienne qui occupe la 110ème place sur 188 au classement des pays en fonction de leur indice de développement humain, le taux de scolarisation reste un des plus élevé dans avec 96,4%, le réel taux d'achèvement du cycle primaire reste très bas, avec seulement 37,2%. Ce faible taux compliquent l'arrivée des jeunes sur le marché du travail, avec une estimation de jeunes inactifs se situant entre 30 et 35% de la population jeune adulte.