« Les adolescents peuvent être un vecteur de changement majeur dans les communautés. » déclare Chizuru Iwata, Volontaire de l’ONU internationale venant du Japon, qui a servi auprès de l’UNICEF en tant que Volontaire de l’ONU Agent de la participation adolescente en Palestine.
L'affectation de Chizuru en tant que Volontaire ONU ne s’est pas déroulée dans un environnement de travail facile. En juillet et août 2014, selon l’ONU, une opération militaire israélite de 51 jours a fait plusieurs milliers de victimes, dont un grand nombre d’enfants, et plus de 10 000 blessés. Elle a provoqué la destruction et la dégradation de nombreuses maisons, laissant des dizaines de milliers d’habitants sans abris.
« Dans le cadre de mon travail avec la section du développement et de la participation des adolescents de l’UNICEF, j’ai soutenu la mise en place, le suivi ainsi que le déroulement d’une grande variété des activités de cette section, afin de renforcer les capacités des partenaires nationaux et des organisations communautaires et de promouvoir l’engagement civique, la participation et le partage des connaissances entre les adolescents. » déclare Chizuru.
Elle a soutenu des projets en Cisjordanie, à Jérusalem et à Gaza, qui ont aidé les adolescents palestiniens à passer de l’enfance à l’âge adulte, mais aussi amélioré la cohésion sociale et la culture de non-violence grâce à une éducation sur la consolidation de la paix. Près de la moitié de la population du pays - 4,4 millions de personnes - est âgée de moins de 18 ans.
La Palestine a assisté à une terrible crise humanitaire due au siège et à l’embargo persistants, imposés par la Bande de Gaza, ainsi qu’à la situation économique fragile. A la fin de l’année 2013, le taux de chômage s’élevait à 40%. Plus de la moitié de la population est devenue dépendante de l’aide alimentaire fournie par les agences internationales. Les coupures d’électricité ont duré jusqu’à 18 heures par jour dans Gaza, et seules quelques localités recevaient encore de l’eau potable.
Bien que les conditions de l’occupation étaient restrictives et que la mise en œuvre du projet était parfois difficile, la contribution de Chizuru reste notable. « Les projets de formation de l’UNICEF offrent aux adolescents la chance de développer leurs compétences et de résoudre leurs problèmes. Ils les aident à développer un sentiment d’estime de soi et à comprendre qu’ils ont le pouvoir de transformer la société. » Les adolescents (entre 10 et 18 ans) vivent dans un environnement frappé par la pauvreté, la violence, les conflits et une absence de zones de jeu sécurisées, notamment pour les filles. En outre, les adolescents sont menacés par la violence, le travail infantile, la consommation de drogues, un haut pourcentage de décrochage scolaire et le mariage précoce.
Chizuru explique davantage son travail : « J’ai soutenu les projets de l’UNICEF relatifs à la formation professionnelle, aux médias et aux initiatives communautaires, à la préparation à l’emploi et au volontariat (...) Pour renforcer la gestion des connaissances locales de l’UNICEF et des partenaires, j’ai récolté et analysé des informations de fond sur la situation des adolescents en Palestine et également préparé des documents sur les bonnes pratiques pour la programmation. »
Les filles palestiniennes ne peuvent souvent pas prendre part aux activités après l’école, ni à la formation professionnelle. Le projet de l’UNICEF pour les adolescents a pris grand soin de créer des opportunités pour que les adolescentes puissent participer librement aux activités de la communauté. Par conséquent, des volontaires hommes et femmes ont été recrutés, car certains parents ne voulaient pas que leurs filles participent aux sessions encadrées par des hommes.
« Pendant mon affectation, j’ai beaucoup appris sur la société palestinienne et ses habitants. Vivre en Palestine m’a permis de me rendre compte des difficultés relatives à la consolidation de la paix, ainsi que de son importance. » déclare Chizuru.
« Notre section cherche à établir un réseau de volontaires et à créer une culture du volontariat en Palestine. » explique-t-elle. « Et ma présence en tant que Volontaire de l’ONU est une valeur ajoutée à cet égard. » Dans les communautés séparées par des murs, avec peu de contact avec le monde extérieur, Chizuru a encouragé le volontariat. Ses efforts pour créer des opportunités incarnent l’esprit du programme VNU : l’inspiration en action !
Chizuru Iwata est l’une des 16 citoyens japonais déployés en 2014 et 2015 en tant que Volontaire de l’ONU auprès du Programme de développement des ressources humaines pour la consolidation de la paix, un partenariat commun entre le Ministère des affaires étrangères du Japon, le centre pour la consolidation de la paix à Hiroshima et le programme VNU, financé par le Ministère des affaires étrangères.