Je suis Volontaire des Nations Unies internationale, affectée au bureau du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) à Dapaong dans le nord du Togo. Je suis administratrice associée de terrain, première responsable du bureau de Dapaong. Fille de réfugiés qui se sont rencontrés en exil après avoir été forcé de fuir leur pays et de tout abandonner pour sauver leur vie, j’ai été très tôt en contact avec le HCR. Dès mon plus jeune âge, j’ai connu les réalités d’une vie d’exil, expérimenté les conditions de vie de réfugiée et la dépendance à l’appui humanitaire.
Dapaong, Togo: Je suis Volontaire des Nations Unies internationale, affectée au bureau du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) à Dapaong dans le nord du Togo. Je suis administratrice associée de terrain, première responsable du bureau de Dapaong.
Fille de réfugiés qui se sont rencontrés en exil après avoir été forcé de fuir leur pays et de tout abandonner pour sauver leur vie, j’ai été très tôt en contact avec le HCR. Dès mon plus jeune âge, j’ai connu les réalités d’une vie d’exil, expérimenté les conditions de vie de réfugiée et la dépendance à l’appui humanitaire.
Cet épisode de ma vie a développé en moi un intérêt particulier pour la justice sociale et l’équité entre les êtres humains. Je suis passionnée par la prévention et la résolution des conflits, la protection des droits des réfugiés et des personnes déplacées et m’intéresse particulièrement aux droits des femmes. Lorsque l’on m’a proposé de servir en tant que Volontaire des Nations Unies pour le HCR, je n’ai pas hésité.
Il y a environ 9 000 réfugiés dans le nord du Togo, et chaque jour, je me rends au camp de Tandjouare, qui en abrite 700 réfugiés ghanéens. La majorité est constituée de femmes et d’enfants.
Parmi d’autres activités d’autonomisation et d’intégration locale, je participe notamment à mettre en œuvre un projet d’entraide des femmes pour favoriser un esprit de volontariat. L’idée est que les femmes travaillent en groupe, en se divisant les tâches, pour que les activités communes soient plus rapides et efficaces. Les hommes sont également actifs lors de nos activités et sont incités à s’impliquer dans toutes les activités du camp.
La participation communautaire facilite l’intégration socio-économique et l’autosuffisance des populations réfugiées. C’est aussi une façon de briser l’isolement et de faire en sorte que chaque femme soit intégrée et se sente acceptée au sein de la communauté. Je crois au pouvoir féminin, au potentiel de chaque femme en général et des femmes réfugiées en particulier. Je rencontre quotidiennement des femmes talentueuses et motivées qui manquent d’opportunités pour exprimer leurs talents et en faire profiter leur communauté.
L’histoire d’une jeune mère célibataire m’a particulièrement touchée dès ma première visite au camp de Tandjouare. Cette femme dégage une force incroyable et un désir d’unir l’ensemble des réfugiés vivant au camp. Elle fait partie du comité des réfugiés et prend à sa charge un enfant non accompagné en plus de son propre enfant. Elle est toujours disponible pour participer aux activités et s’assurer que tout se déroule bien au camp.
C’est une femme exceptionnelle qui prouve qu’être réfugiée n’est pas une faiblesse mais peut être une force : la force de traverser les frontières pour sauver sa vie et celle des autres. A long terme, je souhaite la création d’une communauté de femmes fortes, en capacité de subvenir à leur besoin et à ceux de leur famille, malgré leur situation de refuge.
Venir servir au Togo auprès du HCR me permet de mieux comprendre les réalités des populations vulnérables et me pousse à m’investir d’avantage dans la quête des solutions durables non seulement pour les réfugiés ghanéens au nord du Togo mais aussi pour toute personne déplacée ou réfugiée dans le monde. Mes pensées vont directement aux victimes des conflits en République Démocratique du Congo, en Syrie et au Pakistan sans oublier les autres pays également touchée dans le monde. … « La paix est possible si on la désire réellement ».