D’après mon observation, le Fihavanana peut être compris comme un ensemble de règles qui définissent un code de bonne conduite au sein de la société malgache. Fondé sur le principe de « réciprocité d’aide » il constitue un puissant régulateur des relations sociales. Ainsi, en tant que Volontaire des Nations Unies, j’ai tenu à apporter une valeur ajoutée au Programme d’Appui au Cycle Electoral à Madagascar (PACEM) en prenant des initiatives portées par des valeurs humanistes.
Ambositra, Madagascar: D’après mon observation, le Fihavanana peut être compris comme un ensemble de règles qui définissent un code de bonne conduite au sein de la société malgache. Fondé sur le principe de « réciprocité d’aide » il constitue un puissant régulateur des relations sociales. Ainsi, en tant que Volontaire des Nations Unies, j’ai tenu à apporter une valeur ajoutée au Programme d’Appui au Cycle Electoral à Madagascar (PACEM) en prenant des initiatives portées par des valeurs humanistes.
Epris par le Fiahavanana en tant que culture préexistante de volontariat à Madagascar j’ai pu réaliser efficacement la mission qui m’a été confiée, celle d’appuyer techniquement et logistiquement nos partenaires malgaches à relever les défis de la démocratie, de la bonne gouvernance et du développement.
En travaillant avec mes homologues de la Commission Electorale Nationale Indépendante de la Transition (CENI-T), les associations des jeunes, ainsi que d’autres partenaires locaux Betsileo, j’ai été plus attiré par trois valeurs cardinales du volontariat qu’ils incarnent: la solidarité, le consensus et l’engagement.
Ces vertus m’ont permis, avec leur collaboration, de relever quelques défis de développement et de la démocratie. En effet, à l’occasion de la Journée internationale des volontaires 2014 nous avons pu: sensibiliser 1899 candidats à s'inscrire pour devenir Volontaires des Nations Unies; constituer une base de données de jeunes locaux, dont plusieurs dizaines se sont enregistrés sur le site du programme VNU; planter 512 eucalyptus et 217 arbres fruitiers; assainir les places publiques et organiser des émissions radiodiffusées sensibilisant aux méfaits de feu de brousse destructeur de l’environnement.
J’attribuerais même au Fihavanana la non-violence manifeste durant tout le processus électoral et le succès qu’a connu le Programme des Nations Unies pour le développement en accompagnant les malgaches à organiser efficacement les élections municipales et communales du 31 juillet 2015.
Etant le socle d’une culture démocratique où les grandes décisions d’intérêt public sont prises de manière collégiale dans le respect des opinions de chacun, le Fihavanana est également une preuve d’intelligence collective, un moteur de production économique et de développement. Dans les travaux de rizières par exemple, on voit les Betsileo travailler ensemble. A cet effet, au regard du niveau de technicité relativement faible constaté, il est possible de s’appuyer sur cette institution pour réussir différents projets de développement.
Le Fihavanana a donc été pour moi une source d’enrichissement et d'épanouissement car en m’investissant dans les activités de logistiques et des opérations électorales ainsi que dans des actions d’encadrement des jeunes j’ai participé, à mon épanouissement tant sur le plan personnel que professionnel.
Par la diversité des cultures, des réalités de terrain et des personnes rencontrées, j’ai appris à la fois à partager mon savoir avec tous et à connaître ceux de chacun. Grâce à une franche collaboration, mes partenaires, particulièrement les jeunes sont aujourd’hui activement impliqués dans la mobilisation des Volontaires des Nations Unies jeunes locaux, le service de volontariat en ligne du programme VNU, l’usage efficace d'Internet, les échanges interculturels, le reboisement, le civisme, la lutte contre le feu de brousse et la mobilisation des jeunes filles à étudier.
Ainsi, à l’issue de cette expérience enrichissante, je chercherai à capitaliser dans mon parcours futur les compétences acquises pendant cette mission en défendant les valeurs du volontariat.
Bio De nationalité congolaise, marié et père de trois enfants, Spartacus KABALA UNYEMO a un graduat en informatique de gestion, une maîtrise en sociologie et en cours d'obtention d'un Diplôme d’Etudes Approfondies (DEA) en sciences de l’éducation. Riche d'une expérience professionnelle de 20 ans dont 10 ans en matières électorales, formations et transfert des compétences, il est affecté au Programme d’Appui au Cycle Electorale à Madagascar dans la ville d’Ambositra (région Amoron’i Mania) au centre de la république de Madagascar (à 250 km de Antananarivo).