Journée mondiale de l’environnement 2014: élevez votre voix, pas le niveau de la mer

Le volontariat a été l’un des moteurs du mouvement mondial en faveur de l’environnement, mobilisant des communautés dans le monde entier pour les aider à répondre, à résister, et à se relever de situations environnementales défavorables. Lorsque qu’il est facilité, le volontariat peut aider les communautés à utiliser les ressources à leur disposition pour préserver les infrastructures essentielles lors d’évènements climatiques extrêmes ou de changements dans l’environnement, sans avoir besoin de faire appel à une aide extérieure importante.

Le volontariat a été l’un des moteurs du mouvement mondial en faveur de l’environnement, mobilisant des communautés dans le monde entier pour les aider à répondre, à résister, et à se relever de situations environnementales défavorables. Lorsque qu’il est facilité, le volontariat peut aider les communautés à utiliser les ressources à leur disposition pour préserver les infrastructures essentielles lors d’évènements climatiques extrêmes ou de changements dans l’environnement, sans avoir besoin de faire appel à une aide extérieure importante.

La Journée mondiale de l’environnement, célébrée chaque année le 5 juin, rassemble des individus d’horizons variés pour agir en faveur d’un avenir durable pour notre planète. Cette année, pour marquer cette journée, le programme des Volontaires des Nations Unies (VNU) souhaite souligner à quel point le volontariat peut améliorer la résilience des individus comme des communautés aux conséquences défavorables du changement climatique. Dans un monde qui évolue rapidement, le volontariat se pose comme une constante – une ressource universelle, dynamique et créative, présente au sein de toutes les sociétés, pouvant faire partie des réponses multidimensionnelles aux défis posés par la viabilité environnementale.

Ceci concerne en particulier les petits Etats insulaires car ils sont les plus vulnérables aux risques environnementaux dus au réchauffement climatique. Les défis environnementaux pressants auxquels ils doivent faire face appellent des réponses multisectorielles qui mettent les individus au cœur de leur approche et impliquent de nombreuses parties prenantes. Parce qu’il renforce les structures collectives et donne aux individus les moyens d’agir, le volontariat est un excellent outil stratégique pour « élever la voix des citoyens » plutôt que d’élever le niveau de la mer.

Le programme VNU a d’ores et déjà contribué de manière durable au renforcement de la résilience des communautés et de leurs efforts d’adaptation et d’atténuation des changements climatiques, en mettant l’accent sur les approches centrées sur l’être humain. Les Volontaires des Nations Unies offrent une assistance technique pour la gestion des ressources naturelles, la préservation de la biodiversité et l’adaptation aux changements climatiques, et encouragent la société civile à assumer la responsabilité de leur environnement.

Par exemple, aux Comores, le programme VNU a contribué à développer les capacités de collectivités, dont la subsistance reposait sur l’exploitation d’aires protégées, à trouver des sources de revenus alternatives. En l’espace d’un an, environ 1 700 volontaires locaux ont été déployés dans des domaines aussi divers que la comptabilité, la production de plants, le développement communautaire et la gestion de projet. Le programme VNU a également soutenu le développement de 35 groupes communautaires locaux, chacun d’entre eux devant formuler son propre plan d’action pour le maintien de la viabilité environnementale et de la biodiversité.

Les petites communautés sont souvent les plus sévèrement touchées, et les moins préparées aux conséquences du changement climatique. Pour remédier à cela, le programme VNU est, depuis 2008, partenaire du projet d’adaptation à base communautaire (CBA) du Fonds pour l’environnement mondial (GEF) du programme des Nations Unies pour le développement (PNUD). Ce projet vise à consolider la résilience des communautés et des écosystèmes dont elles dépendent.

L’implication des Volontaires des Nations Unies a été essentielle pour la gestion de cette initiative pilote sur cinq ans dans plusieurs pays du monde. Dans le cadre du projet, le programme VNU s’est efforcé de renforcer la mobilisation communautaire, de faciliter les contributions volontaires et de s’assurer que la participation était ouverte à tous. Le projet a généré des connaissances inestimables et a facilité le développement des capacités des ONG et organisations communautaires partenaires. De 2008 à 2013, des projets ont été mis en œuvre dans 10 pays d’Afrique, d’Asie, d’Amérique latine, des Caraïbes et du Pacifique. En collaborant avec 100 groupes locaux, les projets ont concerné 64 communautés, soit près de 240 000 personnes.

Au Guatemala, dans le cadre du projet d’adaptation à base communautaire, des Volontaires des Nations Unies nationaux ont aidé les communautés autochtones à identifier les impacts négatifs du changement climatique et à renforcer leur résilience face à ceux-ci. Ils ont travaillé étroitement avec les membres de la communauté pour améliorer les techniques agricoles, y compris la conservation des sols et la reforestation.

En collaboration avec les agences de l’ONU, les gouvernements, les organisations qui emploient des volontaires, et d’autres partenaires encore, le programme VNU apporte son soutien aux approches innovantes qui permettent, à long terme, de consolider la résilience des communautés, d’améliorer les capacités d’autosuffisance à l’échelle locale, d’encourager l’autonomisation des individus par la base et de changer durablement les comportements, ce sans quoi les bénéfices pour l’environnement ne sauraient être durables.   

Une centaine de Volontaires de l’ONU ont été déployés auprès du programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) au cours des sept dernières années, apportant leur appui à la conservation, à la protection, et à l’amélioration de l’environnement et des ressources naturelles, y compris la biodiversité. Ils travaillent au sein des communautés, à la base, ce qui leur confère une position avantageuse pour développer la résilience de celles-ci aux impacts des changements climatiques.

La Jeune Volontaire des Nations Unies Dana Siedemova (République tchèque) a servi en tant que Spécialiste de la communication environnementale auprès du bureau de liaison du PNUE à Addis-Abeba, en Ethiopie. Son rôle consistait à accroître la visibilité du PNUE ainsi que la connaissance du public sur les questions environnementales, et à assurer la coordination avec le ministère de la Protection de l’environnement et des Forêts. Dana était également responsable du dialogue avec les gouvernements locaux et les organisations de la société civile éthiopiennes qui travaillent étroitement avec les communautés, les jeunes et les volontaires. L’une des principales tâches de Dana a ainsi été d’organiser des campagnes et des événements de communication autour des questions environnementales. La récente campagne “Clean Up the World – Clean Up Addis! “ (« Nettoyez le monde – nettoyez Addis ! ») a fait la preuve que l’on peut faire beaucoup, même avec un budget restreint, grâce à une motivation sans limite et un engagement pour la cause de l’environnement et du volontariat.

En réponse aux demandes grandissantes des Etats membres de l’ONU et des entités des Nations Unies, le programme VNU développe actuellement un programme mondial pour la résilience des communautés face aux défis environnementaux et pour la réduction des risques de catastrophe, dans la ligne du plan-cadre stratégique du programme VNU pour 2014-2017. Ceci au moment où les appels se renouvellent en faveur d’un développement durable et où l’accent dans les discussions sur le programme de développement pour l’après-2015 est mis sur la réponse aux défis grandissants auxquels les communautés doivent faire face et leurs capacités à y répondre. Au travers de ce programme mondial, le programme VNU développera ses partenariats et veillera à un impact durable en exploitant son expertise dans le domaine du volontariat au service de la résilience des communautés.

Les conclusions des évaluations du programme VNU soulignent que la planification doit prendre en compte plusieurs paramètres, parmi lesquels les contributions des communautés elles-mêmes, de sorte qu’elles puissent prendre leur autonomie et s’approprier les initiatives. C’est là que réside le pouvoir du volontariat. Pour le bénéfice des générations futures, « élevons ensemble notre voix, pas le niveau de la mer », et engageons-nous aujourd’hui dans un esprit de solidarité avec ceux qui sont les plus vulnérables au changement climatique.
Bonn, Allemagne