Le volontariat permet aux jeunes d’explorer et de tester de nouvelles idées, de prendre confiance en eux et de développer des aptitudes sociales ainsi qu’un sens du militantisme, et de recevoir en retour un sentiment d’appréciation, ce qui n’est pas rien dans le climat d’apathie politique qui souvent les entoure. Le volontariat peut réellement changer les choses, et je suis heureux d’avoir eu l’opportunité de contribuer à sa promotion en Ouzbékistan.
Je vais en Ouzbékistan »; « Où ça ? Au Pakistan? »; « Non. Ouz-bé-ki-stan »; « Aaah! L’ouest du Pakistan ! »
Au cours de mon année passée en tant que Volontaire des Nations Unies en Ouzbékistan, j’ai souvent raconté la confusion, quand, fièrement, j’annonçais à ma famille et mes amis ma nouvelle affectation de Volontaire de l’ONU. Ce que j’oubliais secrètement de dire c’est que moi-même j’avais dû consulter Google avant de pouvoir situer précisément ce pays sur une carte d’Asie centrale.
Cela fait presque un an que je me suis envolé pour l’Ouzbékistan pour prendre mon poste de « Spécialiste en relations communautaires » au sein d’un projet conjoint du PNUD et du programme VNU en faveur de l’autonomisation des jeunes.
Après un an sur le terrain, je peux non seulement disserter avec aplomb sur les différences entre le Kirghizistan, le Tadjikistan, le Kazakhstan, le Turkménistan et l’Ouzbékistan, mais j’ai également eu l’opportunité de connaitre et réellement dialoguer avec les acteurs les plus importants de chacun de ces pays – les jeunes.
Que ce soit les participants des ateliers que j’ai appris à organiser, ou mes collègues (qui avaient tous, à l’exception du Responsable de projet, moins de 30 ans), ou les amis que je me suis fait ici, tous avaient une histoire à raconter, et moi, j’étais prêt à les écouter.
L’objectif du projet « Innovation sociale et volontariat en Ouzbékistan » dont j’ai fait partie est très simple : aider les jeunes du pays à devenir des citoyens plus actifs. Sachant que je ne serais pas seulement un Volontaire des Nations Unies mais également chargé de promouvoir le volontariat dans le cadre professionnel, je suis arrivé en Ouzbékistan avec des tonnes d’arguments pour expliquer pourquoi il est important de s’engager au service de la collectivité sans attendre de rémunération en retour.
Pourtant, ce n’est qu’une fois arrivé en Ouzbékistan que j’ai petit à petit pris la mesure de la force transformatrice que l’expérience du volontariat peut avoir pour les jeunes, qui sont souvent privés des canaux d’expression individuelle que je considérais comme un acquis en Europe. Le volontariat permet aux jeunes d’explorer et de tester de nouvelles idées, de prendre confiance en eux et de développer des aptitudes sociales ainsi qu’un sens du militantisme, et d'avoir en retour le sentiment d'être apprécié, ce qui n’est pas rien dans le climat d’apathie politique qui souvent les entoure.
Le volontariat peut réellement changer les choses, et je suis heureux d’avoir eu l’opportunité de contribuer à sa promotion en Ouzbékistan.