Elle na que quatre ans mais Magi, refugiée syrienne, ne peut effacer de son esprit les sons et les images du conflit qui a contraint sa famille à fuir la ville assiégée dAlep au nord-ouest de la Syrie et à chercher refuge au nord de lIrak.
Elle na que quatre ans mais Magi, refugiée syrienne, ne peut effacer de son esprit les sons et les images du conflit qui a contraint sa famille à fuir la ville assiégée dAlep au nord-ouest de la Syrie et à chercher refuge au nord de lIrak.
« La nuit, je narrive pas à dormir ; jai toujours en tête ces images de soldats qui tirent depuis le toit des maisons », murmure la petite fille traumatisée depuis le camp de refugiés de Domiz, dans la province de Dahûk, où elle partage une tente avec sa famille. « Il y avait des tirs de roquettes partout et nous avions vraiment très peur », ajouta Rojin, sa mère, « et les pannes de courant étaient fréquentes dans notre bâtiment. Les prix montèrent en flèche. Les magasins restant fermés, il était impossible dacheter du pain et de lhuile. Magi pleurait parce quelle avait faim. On décida alors de fuir le pays. »
Magi et sa mère sont parmi les quelques 34 400 réfugiés syriens arrivés au Kurdistan Irakuien depuis le début du conflit syrien en mars lan dernier. Les refugiés continuent daffluer au camp de Domiz à raison de 500 en moyenne par jour.
Jérôme Seregni, Volontaire ONU pour le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), signala des cas semblables à Erbil en Irak où il est en poste depuis sept semaines, après quatre ans comme volontaire en Tanzanie. Jérôme, agent de presse adjoint et volontaire ONU dorigine italo-argentine, eut à peine le temps de sadapter à sa nouvelle situation et, compte tenu de lurgence et de lafflux de nouveaux réfugiés syriens croissant quotidiennement, il fut de suite placé en première ligne.
« Comme Magi, nombre denfants souffrent de traumatisme et ont beaucoup de mal à débarrasser leur jeune esprit dimages terrifiantes », déclara Jérôme. « Le HCR a rencontré plusieurs enfants ayant autant besoin dun soutien spécialisé que de participer à des activités sociales qui les aideront à faire face à un environnement qui leur est inconnu. »
Particulièrement concernés par ces personnes vulnérables, le HCR et le gouvernement du Kurdistan Irakuien collaborent en procurant soutien et thérapie aux enfants souffrant de symptômes post-traumatiques tels que les cauchemars, les crises dangoisse et les souvenirs pénibles.
Jérôme visita plusieurs fois le camp de Domiz où il rencontra les réfugiés, les partenaires du gouvernement et des ONG et le personnel recruté nationalement. « Ils étaient tous très ouverts et très accueillants », dit-il. A Domiz, le HCR identifia des cas denfants traumatisés qui furent dirigés vers lunité de santé mentale du camp gérée par les services médicaux du gouvernement du Kurdistan Irakuien. Là, un groupe de spécialistes prit en charge le soutien et le suivi psychologique des enfants et de leurs familles.
Alors que son mari cherche du travail à Dahûk, la mère de Magi, anxieuse, espère que la vie au camp aidera sa fille à vite oublier le traumatisme causé par la guerre. « Nous ny retournerons jamais », ajouta-t-elle.
Le Kurdistan Irakien continue daccueillir les réfugiés syriens et kurdes. Il facilite leur intégration et leur liberté de mouvement en leur délivrant des cartes de résident et en leur permettant laccès aux services publics.
Au début du mois de novembre, le Kurdistan Irakuien recensait quelque 40 000 réfugiés syriens. La province de Dahûk en hébergeait le plus grand nombre avec plus de 27 000 personnes, suivi dErbil (5 852) et de Suleimaniya (1 683). (Repris de l'article original écrit par Jérôme Seregni, Volontaire ONU pour le Haut-Commissariat pour les réfugiés) ------------ Biographie : Jérôme Seregni, Volontaire ONU dorigine italo-argentine, a travaillé en Tanzanie pendant trois ans et huit mois comme fonctionnaire des relations extérieures et de linformation de masse pour le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) avant dêtre envoyé dans la région du Kurdistan il y a sept semaines. Cest depuis Dahûk an Irak quil rédige les rapports sur larrivée de réfugiés syriens dans les camps.
« La nuit, je narrive pas à dormir ; jai toujours en tête ces images de soldats qui tirent depuis le toit des maisons », murmure la petite fille traumatisée depuis le camp de refugiés de Domiz, dans la province de Dahûk, où elle partage une tente avec sa famille. « Il y avait des tirs de roquettes partout et nous avions vraiment très peur », ajouta Rojin, sa mère, « et les pannes de courant étaient fréquentes dans notre bâtiment. Les prix montèrent en flèche. Les magasins restant fermés, il était impossible dacheter du pain et de lhuile. Magi pleurait parce quelle avait faim. On décida alors de fuir le pays. »
Magi et sa mère sont parmi les quelques 34 400 réfugiés syriens arrivés au Kurdistan Irakuien depuis le début du conflit syrien en mars lan dernier. Les refugiés continuent daffluer au camp de Domiz à raison de 500 en moyenne par jour.
Jérôme Seregni, Volontaire ONU pour le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), signala des cas semblables à Erbil en Irak où il est en poste depuis sept semaines, après quatre ans comme volontaire en Tanzanie. Jérôme, agent de presse adjoint et volontaire ONU dorigine italo-argentine, eut à peine le temps de sadapter à sa nouvelle situation et, compte tenu de lurgence et de lafflux de nouveaux réfugiés syriens croissant quotidiennement, il fut de suite placé en première ligne.
« Comme Magi, nombre denfants souffrent de traumatisme et ont beaucoup de mal à débarrasser leur jeune esprit dimages terrifiantes », déclara Jérôme. « Le HCR a rencontré plusieurs enfants ayant autant besoin dun soutien spécialisé que de participer à des activités sociales qui les aideront à faire face à un environnement qui leur est inconnu. »
Particulièrement concernés par ces personnes vulnérables, le HCR et le gouvernement du Kurdistan Irakuien collaborent en procurant soutien et thérapie aux enfants souffrant de symptômes post-traumatiques tels que les cauchemars, les crises dangoisse et les souvenirs pénibles.
Jérôme visita plusieurs fois le camp de Domiz où il rencontra les réfugiés, les partenaires du gouvernement et des ONG et le personnel recruté nationalement. « Ils étaient tous très ouverts et très accueillants », dit-il. A Domiz, le HCR identifia des cas denfants traumatisés qui furent dirigés vers lunité de santé mentale du camp gérée par les services médicaux du gouvernement du Kurdistan Irakuien. Là, un groupe de spécialistes prit en charge le soutien et le suivi psychologique des enfants et de leurs familles.
Alors que son mari cherche du travail à Dahûk, la mère de Magi, anxieuse, espère que la vie au camp aidera sa fille à vite oublier le traumatisme causé par la guerre. « Nous ny retournerons jamais », ajouta-t-elle.
Le Kurdistan Irakien continue daccueillir les réfugiés syriens et kurdes. Il facilite leur intégration et leur liberté de mouvement en leur délivrant des cartes de résident et en leur permettant laccès aux services publics.
Au début du mois de novembre, le Kurdistan Irakuien recensait quelque 40 000 réfugiés syriens. La province de Dahûk en hébergeait le plus grand nombre avec plus de 27 000 personnes, suivi dErbil (5 852) et de Suleimaniya (1 683). (Repris de l'article original écrit par Jérôme Seregni, Volontaire ONU pour le Haut-Commissariat pour les réfugiés) ------------ Biographie : Jérôme Seregni, Volontaire ONU dorigine italo-argentine, a travaillé en Tanzanie pendant trois ans et huit mois comme fonctionnaire des relations extérieures et de linformation de masse pour le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) avant dêtre envoyé dans la région du Kurdistan il y a sept semaines. Cest depuis Dahûk an Irak quil rédige les rapports sur larrivée de réfugiés syriens dans les camps.