Abraham Kanneh, volontaire national de l'ONU, travaille au sein du bureau du coordinateur résident au Libéria. Il partage ses différentes expériences de volontariat - du soutien électoral à la lutte contre les violences basées sur le genre, dans le contexte de la COVID-19.
Je suis volontaire national ONU pour l'initiative Spotlight. Mon rôle est de concevoir une stratégie de sensibilisation à la COVID-19 et de distribuer du matériel, en coopération avec le ministère de la Santé.
Nous nous engageons auprès des communautés et des leaders religieux afin de promouvoir des mesures préventives pour les plus vulnérables de la communauté, notamment les femmes, les filles et les personnes handicapées.
La pandémie de la COVID-19 a entraîné une augmentation du taux de violence domestique contre les femmes et les filles. Pour faire face à cette crise, nous surveillons et suivons le nombre de cas afin de comprendre les causes profondes de la violence basée sur le genre dans nos communautés.
Je participe également à la mise en place de groupes d'étude pour les enfants dans leur voisinage, qui leur permet d'avoir le contact social et l'accès à l'éducation qui leur manquent durant cette pandémie.
Ma première expérience de volontariat remonte à mes années d'université. Un jour, j'ai vu un groupe de jeunes gens en train de peindre. Avant cela, je n'avais jamais pensé que je serais un jour peintre. J'ai pris l'initiative - et j'ai trouvé non seulement une occasion de peindre, mais aussi de démontrer mon talent.
Mon expérience de volontaire ONU est similaire. Lorsque j'ai décidé de m’engager, ce choix a soudainement changé ma perspective. J'ai réalisé que tout le monde est habilité - et encouragé - à faire ce qu'il peut pour aider les autres.
Que vous soyez qualifié ou non, que vous ayez un handicap physique ou non, vous pouvez apporter une contribution significative à un niveau égal, pour autant que vous soyez passionné.
Au début, j'ai servi en tant que volontaire ONU universitaire. En collaboration avec le programme VNU et le gouvernement national, j'ai soutenu la création d'institutions de volontariat dans d'autres universités et lycées. J'ai aidé à mettre en place une institution de volontariat nationale pour engager les jeunes dans les activités de volontariat au Libéria.
J'ai également soutenu le mouvement des volontaires lors de la célébration du dixième anniversaire de l'Année internationale des volontaires (AIV+10) en 2010, avec d'autres volontaires universitaires.
De là, j'ai progressé pour devenir un jeune volontaire ONU. En 2017, au cours de mon service auprès du bureau du coordinateur régional dans le sud-est du Liberia, j'ai été coordinateur jeunesse et j'ai soutenu les activités électorales. En collaboration avec le ministère de la Santé et le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), j'ai servi en tant que superviseur pour les jeunes volontaires de différentes communautés.
Au moment où j'ai rejoint le projet, le Liberia était aux prises avec la crise d'Ebola. J'ai soutenu les efforts d'éradication du virus en interagissant avec les communautés sur la santé et la sécurité et en les sensibilisant aux mesures préventives. Cette expérience m'a permis de mieux comprendre la nature des urgences sanitaires et de l'engagement communautaire, ce qui m'est extrêmement utile dans le travail que je fais actuellement dans le cadre du projet COVID-19.
Le volontariat est le meilleur moyen d'apporter une contribution à sa communauté. Lorsque je suis sur le terrain, je ne regarde pas du tout mon handicap. J'essaie de faire ce que je sais faire le mieux: être passionné et partager mon talent!
Le volontariat a fait de moi celui que je suis aujourd'hui. Tout ce que j'ai appris au fil des années me vient de mon expérience. Au cours des dix dernières années, cela m'a toujours motivé à partager ma vie avec les autres, m'a poussé à faire plus pour mon pays et m'a permis de faire ma part, même avec mon handicap physique et les défis que je dois relever sur le terrain.