Mongolia urbanisation UNV FAO
En Mongolie, les migrations urbaines entraînent l’installation croissante de populations rurales traditionnellement nomades dans les périphéries des grandes villes du pays, dont la capitale. (Hamel, 2014)

Des Volontaires de l’ONU auprès de la FAO créent des opportunités pour l’emploi agricole en Mongolie

Des Volontaires de l’ONU auprès de l’Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) servent dans le cadre d’un projet ayant pour but de créer des opportunités d’emploi pour les personnes vulnérables, les femmes et la jeunesse des régions rurales. Mis en œuvre entre l’année 2016 et l’année 2019, le projet, intitulé « Support to Employment Creation in Mongolia: Piloting Quality Private Sector Work in Selected Livestock and Vegetable Value Chains », est soutenu par le gouvernement mongolien, l’Union européenne et l’Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI), en partenariat avec les ministères nationaux de l’agriculture, de l’industrie et du travail, les institutions et les services appuyant le gouvernement, ainsi que les institutions pour la formation professionnelle, les associations commerciales et le secteur privé.

En Mongolie, le secteur agricole emploie 35% de la population active, et, de façon peut-être encore plus significative, il représente 70% des emplois dans les régions rurales.  Le sous-secteur de l’élevage correspond à près de 10% des recettes d’exportations et à environ 80% de la production agricole totale. Les secteurs agricole et alimentaire représentent les meilleures chances de développer des emplois inclusifs (Ministère du travail, 2014). Il existe un réel besoin de s’adapter à la demande croissante de l’agro-industrie pour une main-d’œuvre compétente et « employable », associée à des opportunités de « travail décent ». Les nouveaux emplois verts devraient permettre de réduire les impacts environnementaux des produits à valeur ajoutée, tout en offrant des sources de revenus diversifiées pour les différents acteurs. 

Encourager l’emploi de qualité dans les secteurs de l’élevage et de l’agriculture

Ce projet contribue au développement durable et inclusif en Mongolie par le biais de la promotion d’emplois de qualité, notamment dans les secteurs de l’élevage et de l’agriculture. Il renforce également les conditions et les capacités d’embauche du secteur privé. Il se concentre sur la création d’emploi grâce à l’amélioration de la compétitivité et de l’écologisation des secteurs de la viande, des produits laitiers, des légumes, des cuirs et textiles. Afin d’évaluer le potentiel de ces secteurs, un outil essentiel utilisé est l’étude de la chaîne de valeur, et notamment de la chaîne logistique, et l’analyse économique, dans le but d’identifier et de dégager les obstacles majeurs.

Les activités principales du projet comprennent le soutien pour des opportunités d’emploi et de revenus décents dans les chaînes de valeur relatives à la viande, aux produits laitiers, au cashmere, à la laine, au cuir et aux légumes, tout en contribuant au développement de politiques pour l’emploi, associées à un emploi décent et inclusif, ainsi qu’à des pratiques écologiques. Outre le développement des chaînes de valeur, ce projet a pour but d’améliorer la qualité des produits alimentaires, des normes de sécurité et du marketing.

Donner la priorité aux plus vulnérables et aux plus éloignés

Les groupes ciblés par ce projet sont les propriétaires et les employés des entreprises du secteur privé, y compris les coopératives, qui œuvrent dans les cinq chaînes de valeur, avec une attention particulière donnée à l’inclusion des groupes vulnérables, tels que les jeunes, les femmes, les migrants résidant dans des régions rurales et péri-urbaines, ainsi que les peuples autochtones.

Les données récoltées grâce au sondage aideront à déterminer les aspects à améliorer, les politiques qu’il faut soutenir afin de promouvoir une éducation de qualité et la création d’une main-d’œuvre compétente et employable.

Deux Volontaires de l’ONU travaillent sur ce projet. Tous deux sont intégralement financés par L'Agence Coréenne de Coopération Internationale (KOICA). L’un d’eux est Sugyeong Kang, Volontaire de l’ONU Assistant à la coordination de projet (République de Corée). « Je travaille sur un catalogue relatif aux techniques d’économie du travail et aux contacts des éleveurs et des dirigeants de petites et moyennes entreprises (PME) dans les cinq domaines visés par ce projet. Puisque la plus grande difficulté à laquelle les éleveurs et les dirigeants de PME doivent faire face est le manque d’accès à des techniques adéquates, le catalogue aura pour but de leur fournir davantage d’informations. » confie Sugyeong. « Je travaille également sur un sondage pour identifier les capacités et la situation actuelle en matière de formation professionnelle et de centres de formation, et des départements agricoles et alimentaires des gouvernements locaux. »

Aller de l’avant

Ce projet devrait contribuer à l’Objectif 8 des ODD, travail décent et croissance économique. À mesure que les populations se déplacent vers Ulaanbaatar, à la recherche de meilleures opportunités, elles deviennent de plus en plus sujettes au chômage croissant et à des conditions de vie déplorables. Le gouvernement doit faire face aux besoins grandissants d’infrastructures, et aux problèmes liés à l’augmentation de la population urbaine. Renforcer les chaînes de valeur et diversifier les opportunités d’emploi peuvent contribuer à disperser la population urbaine croissante, et à équilibrer le développement régional.

« Chaque visite sur le terrain est fabuleuse à mes yeux. Lors de la première visite à Dundgobi, je suis resté avec une famille d’éleveurs et je les ai aidé à cuisiner, à traire les animaux, à rassembler les chevaux. J’ai véritablement fait l’expérience de la vie nomade. C’était un grand honneur d’écouter leur histoire en personne, ainsi qu’une occasion précieuse de me mettre à leur place. » explique Sugyeong. « Chaque année, beaucoup abandonnent l’élevage pour venir à Ulaanbaatar à cause des changements climatiques, des revenus saisonniers trop bas de l’élevage, etc. J’ai hâte de voir ce projet réussir, qu’il redonne espoir aux éleveurs des régions rurales, afin que la beauté de la Mongolie prospère. »

Cet article a été traduit de l'anglais par la Volontaire en ligne de l'ONU Sylvie Provost