Dans le camp de Domiz, au Kurdistan irakien, un réseau de seize réfugiés ont participé en 2015 à la mise en œuvre d’activités d’entraide et de sensibilisation. Les bénéficiaires : des personnes handicapées et blessées qui ont fui les combats en trouvant refuge en Irak, en Jordanie et au Liban.
Ils s’appellent Sefadin, Leyla, Youssef et Zahra. Originaires de Syrie, ils ont fui les combats et trouvé refuge dans le camp de Domiz au Kurdistan irakien. Tous les quatre sont devenus volontaires pour soutenir les familles de réfugiés souffrant d’un handicap.
C’est un problème crucial pour Zahra:
Du fait de leur handicap, certaines personnes se retrouvent isolées et ne sont pas suffisamment prises en compte par les responsables du camp dans la mise en place des services d’aide, particulièrement celles qui souffrent de mobilité réduite. Malgré l’hiver qui approche, celles qui vivent sous tentes n’auront pas les moyens de se protéger du froid. Nous devons faire en sorte que leurs voix soient entendues et qu’elles reçoivent l’assistance nécessaire comme les autres."
Le but de la séance d’entraide est de permettre aux familles d’échanger sur les difficultés qu’elles rencontrent et de trouver ensemble des solutions pour améliorer la vie des personnes handicapées dans le camp.
"Notre objectif est que les participants soient acteurs de leur développement, qu’ils trouvent des solutions qui émanent d’eux-mêmes. Ces séances leur permettent aussi de créer des liens : les participants échangent fréquemment leurs numéros de téléphone et gardent le contact en dehors des activités organisées par les volontaires », explique Haidar Hawler, agent pour Handicap International."
Sefadin, Youssef, Leyla et Zahra sont tous les quatre animés par le souhait d’améliorer les conditions de vie des plus vulnérables.
"M’engager pour aider les autres, c’est cela qui compte pour moi », raconte Youssef. Leyla, quant à elle, veut être présente pour les personnes qui souffrent ou qui sont handicapées.
Avant de devoir quitter la Syrie, j’ai été infirmière dans un hôpital pour enfants pendant 13 ans. Je ferai tout ce que je peux pour continuer à être présente pour les enfants de mon pays."
S’il reste encore du chemin à parcourir, Leyla« constate déjà des progrès grâce à ces séances d’entraide et grâce à nos sensibilisations sur les besoins des personnes handicapées. Elles ne doivent plus être les oubliées du camp. Il faut donc poursuivre nos efforts, ne pas baisser les bras ! », conclut-elle énergiquement.
Cet article a été publié le 10 décembre 2015.
Cette article est publié dans le cadre de la campagne pour la Journée internationale des Volontaires 2017: Les volontaires : premiers à agir. Ici. Partout.