Joaquina (right) has been a CARE volunteer for the pas two years (2016).
Joaquina (à droite) est volontaire de CARE depuis deux ans (2016).

Volontaires en temps de sécheresse

À la fin de l’année dernière, le Mozambique a été frappé par la pire sécheresse de ces 35 dernières années, et un volontaire local a pris part à plusieurs ateliers pour faire face à la situation d’urgence. Des ateliers enseignent aux volontaires à détecter la malnutrition chez les enfants. Même avant la sécheresse, 40 % des enfants de moins de cinq ans au Mozambique étaient trop petits pour leur âge et souffraient de malnutrition chronique. Selon l’UNICEF, environ 100 000 enfants seront atteints de malnutrition sévère au cours des six prochains mois à cause de la sécheresse actuelle.

Beaucoup de familles dans un petit village proche de Funhalouro au sud-est du Mozambique reçoivent une aide alimentaire qui leur permet de survivre.

« Nous sommes passés par de nombreuses périodes de sécheresse, mais je ne me souviens d’aucune qui soit comparable à celle-ci. Je n’ai pas vu une seule goutte de pluie depuis des mois, »

affirme Joaquina, qui ne connaît pas son âge, mais estime qu’elle doit avoir près de cinquante ans.

La sécheresse a affecté la vie personnelle de Joaquina, et son travail de volontaire est également devenu plus difficile. Au cours des deux dernières années de son action en tant que volontaire de CARE International, plusieurs ateliers lui ont permis d’acquérir des connaissances sur l’hygiène, la santé maternelle, la nutrition et le développement de l’enfant. Depuis, elle rend visite chaque semaine à des familles de son village afin de transmettre ses connaissances. Ni elle ni aucune des autres femmes ne savent lire ni écrire, mais elle s’appuie sur un livre d’images pour expliquer les différents sujets.

« Être volontaire est comme une vocation pour moi. C’était gratifiant de voir la vie de notre communauté s’améliorer petit à petit. »

« J’ai aidé de nombreuses familles à installer des latrines pour la première fois, et beaucoup utilisent à présent des moustiquaires pour protéger eux-mêmes et leurs enfants du paludisme. Depuis ces deux dernières années, de plus en plus de parents envoient leurs enfants à l’école ; être témoin de ce changement et savoir que les gens me font confiance est un vrai cadeau. Mais en ce moment je m’inquiète, car un grand nombre de ces progrès risquent d’être ruinés par la sécheresse actuelle, » explique Joaquina.

Cet article a été publié pour la première fois le 15 août 2016..

Cette article est publié dans le cadre de la campagne pour la Journée internationale des Volontaires 2017: Les volontaires : premiers à agir. Ici. Partout.


Cet article a été traduit de l’anglais par la Volontaire en ligne ONU Karine Laguerre.