Rassu Manandhar est une Volontaire des Nations Unies nationale, spécialiste auprès du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) dans son pays d'origine, le Népal. Elle fait partie d'une équipe du PNUD qui appuie la population et le gouvernement dans leurs efforts visant à intégrer le changement climatique et la réduction et la gestion des risques de catastrophes dans le processus global de développement. Rassu nous fait part de ses réflexions sur la manière dont le volontariat contribue aux consultations et aux actions sur le climat.
Le climat du Népal est fortement influencé par sa topographie, qui varie fortement entre les hautes altitudes de la chaîne de montagnes de l'Himalaya au nord-ouest et les basses terres au sud-est. Les régions de plaine du Népal ont un climat subtropical chaud et humide. Sa population dépend en grande partie de moyens de subsistance sensibles au climat et à faible capacité d'adaptation, et est donc vulnérable au changement climatique.
L'Accord de Paris sur le changement climatique (2015) demande à chaque pays de définir et de communiquer ses actions climatiques pour l’après 2020, dénommées contributions déterminées au niveau national (CDN). Prises ensemble, ces actions climatiques déterminent si le monde atteint les objectifs à long terme fixés par l'Accord de Paris et est capable de réduire les émissions de gaz à effet de serre.
L'objectif du Népal est de parvenir à des émissions nettes nulles d'ici à 2045 et de porter la part des énergies propres à 15 % et la couverture forestière à 45 % d'ici à 2030. En tant que principale agence des Nations unies chargée d'aider les pays à faire face aux vulnérabilités climatiques, le PNUD appuie les efforts du peuple et du gouvernement du Népal visant à intégrer le changement climatique et la réduction et la gestion des risques de catastrophe dans le processus global de développement.
Rassu participe à l’élaboration du plan politique national sur l'action climatique du Népal ou de ses CDN, qui privilégie un processus inclusif et participatif. Dans le cadre des CDN, les parties prenantes - notamment les experts, les populations locales, les femmes, les populations autochtones et les jeunes - rencontrent les ministères de tutelle lors de consultations aux niveaux national et provincial afin de discuter des actions en faveur du climat. Le principe d'équité durant la participation, la prise de décision et le partage des avantages garantit l'égalité d'accès aux femmes, aux enfants, aux jeunes, aux populations autochtones, aux personnes handicapées, aux LGBTIQ et aux groupes marginalisés.
Mon expérience en tant que Volontaire a élargi ma perception et mes connaissances du contexte mondial et national du changement climatique et de l'environnement. J'ai également pu renforcer mes capacités pour faire face aux défis que représentent le séquençage des activités et la coordination des livrables entre les partenaires de mise en œuvre, améliorer les compétences de communication avec les hauts fonctionnaires du gouvernement et collaborer avec des experts nationaux et internationaux pour un échange de connaissances techniques solides. --Rassu Manandhar, Volontaire des Nations Unies national, spécialiste auprès du PNUD, Népal
« Le fait d'être Volontaire des Nations Unies a été pour moi un processus d'apprentissage et de partage, qui m'a permis d'informer sur les dispositions de la politique nationale en matière de changement climatique et de recueillir les contributions et les suggestions des parties prenantes nationales, provinciales et locales afin de définir les objectifs des CDN », explique Rassu. « Grâce à cela, j'ai établi un lien avec davantage de parties prenantes, allant de responsables gouvernementaux, de partenaires de développement, d’universités, du secteur privé et des communautés à ceux qui ont souvent été laissés pour compte, comme les femmes et les jeunes marginalisés. »
« Cette plateforme m'a donné plus d'espace pour défendre la protection de l'environnement et promouvoir l'efficacité énergétique et l'utilisation judicieuse des ressources naturelles », ajoute-t-elle.
« Passer d'un véhicule à essence à un véhicule électrique est le changement le plus positif pour l'environnement que j'ai fait pour atteindre un taux d'émissions nettes nul. Nous devrions consciemment mettre en place des habitudes bénéfiques pour l'environnement », souligne Rassu. « Il s'agit notamment d'habitudes comme faire des achats locaux, être de plus en plus attentif aux déchets ménagers ou limiter la consommation d'énergie du ménage et utiliser des bouteilles d'eau ou des sacs à provisions réutilisables. »