Le Fonds d'affectation spéciale des Nations Unies pour la sécurité humaine finance des activités menées par des organisations des Nations Unies afin d'apporter des bénéfices durables aux personnes et aux communautés vulnérables et démontre ainsi la valeur ajoutée de l'approche de la sécurité humaine. Rencontrez trois Volontaires des Nations Unies, Justin, Gideon et Namakau, qui assurent la promotion de la sécurité humaine par des réinstallations durables en Zambie.
La Zambie compte plus de 73 000 personnes relevant de la compétence du HCR, dont des réfugiés, des demandeurs d'asile et d'anciens réfugiés, qui vivent pour la plupart dans le pays depuis les années 1950. Le projet Promoting Human Security through Sustainable Resettlement in Zambia (Promouvoir la sécurité humaine par la réinstallation durable en Zambie) a été élaboré en partant du principe qu'une intégration locale réussie ne peut être immédiate ; elle doit donc être planifiée et soutenue dans le temps. Son objectif général ? Que les communautés vivant dans des zones de réinstallation soient productives et pleinement intégrées dans la société zambienne.
Justin Munyaka est un Volontaire des Nations Unies, coordonnateur de programmes basé dans la zone de réinstallation de Mayukwayukwa, à 100 kilomètres de Kaoma dans la province occidentale. Il travaille avec le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) dans le cadre d'un programme de réinstallation durable visant à promouvoir l'intégration locale des anciens réfugiés dans les communautés d'accueil en tant que solution pertinente et durable.
En tant que volontaire innovant doté d'une expérience pratique et technique dans le domaine du développement rural, de la promotion des moyens de subsistance et de l'aide humanitaire et au développement, Justin a accompli plusieurs réalisations au cours de sa mission de Volontaire des Nations Unies. Il a soutenu et géré la composante programme du Bureau de pays, la mise en œuvre et la coordination de l'exécution des projets et a assuré la liaison avec les secteurs techniques sur la sécurité alimentaire, l'environnement, les moyens de subsistance, les abris, l'assainissement, l'eau et l'énergie. Il a élaboré des plans d'investissement afin d’aider à transformer le projet de réinstallation en une zone plus habitable.
Actuellement, un certain nombre d'anciens réfugiés et de communautés d'accueil sont installés grâce à ce programme et bénéficient de meilleures conditions de vie. Ils disposent d'un meilleur système de télécommunication et de structures de direction bien établies pour une coordination plus efficace.
De nombreux groupes sociaux sont également mis en place, comme la gestion communautaire des forêts, des personnalités communautaires pour gérer les questions d'eau et d'assainissement, des groupes de pairs dédiés à la violence sexiste et un coin convivial pour les jeunes.
La communauté a réussi à adopter des pratiques agricoles de subsistance plus résistantes au climat afin d'améliorer la sécurité alimentaire et de favoriser la durabilité environnementale. Tout cela a permis d'améliorer la vie des habitants de ces zones de réinstallation et de leur offrir davantage de possibilités, conformément à l'objectif général du projet.
Justin souligne la nécessité de fournir des moyens de subsistance productifs, ainsi que de s'adapter aux conditions climatiques changeantes. Il aspire à être un grand pédagogue et un réalisateur de projets déterminé à insuffler un véritable changement dans la société, notamment en matière de développement rural et d'innovation.
Gideon Mbilima est ingénieur civil et travaille en tant que Volontaire des Nations Unies comme spécialiste dans la zone de réinstallation de réfugiés de Mayukwayukwa à Kaoma. Il apporte une assistance technique et supervise diverses activités d'infrastructure dans le cadre du programme de réinstallation, notamment la construction, la réhabilitation de bâtiments, de routes et de ponts, d'installations sanitaires, d'espaces communs et assure le contrôle de la qualité.
« Dans le cadre de ma mission de Volontaire des Nations Unies, j'ai réussi à mener à bien divers projets d'infrastructure, notamment l'ouverture de routes d'accès, le développement de meilleures installations sanitaires et la construction de structures. Cela a contribué à améliorer les moyens de subsistance des personnes autour du programme ciblé de réinstallation et à leur donner un meilleur accès aux services sociaux », explique-t-il.
La seule façon de faire du bon travail c'est d'aimer ce que l'on fait ! La plus grande récompense de ma mission est la joie que je ressens lorsque je vois les visages heureux des bénéficiaires des projets d'infrastructure mis en œuvre et que j'ai l'occasion d'utiliser mes compétences pour contribuer au développement de la communauté de Mayukwayukwa. -- Gideon Mbilima, Volontaire des Nations Unies, ingénieur civil auprès du PNUD en Zambie
Tout comme Justin et Gideon, Namakau Litebele, une Volontaire des Nations Unies, coordonnatrice de programmes, travaille également dans le cadre du projet de réinstallation en Zambie. Le travail de Namakau consiste à coordonner les activités mises en œuvre par les principaux acteurs de l'intégration locale, tels que le département de la réinstallation, les ministères de l'agriculture, du développement de l'eau, de l'assainissement, de l'énergie, du commerce et de l'industrie, de l'environnement vert, de l'éducation générale, du gouvernement local et du logement, de l'infrastructure, des affaires intérieures, de la santé, du développement communautaire et des services sociaux, l'Agence japonaise de coopération internationale (JICA), Caritas République tchèque et l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).
« Jusqu'à présent, j'ai collaboré avec le département de la réinstallation pour faciliter la mise en œuvre et superviser les activités du projet liées à la planification et à la gouvernance, ainsi qu'à l'attribution des parcelles dans le cadre de la réinstallation », raconte-t-elle.
« Le nombre ciblé de personnes relevant de la compétence du HCR et de Zambiens qui peuvent s'installer dans le cadre de l'intégration locale est de 4 500. En collaboration avec le département de la réinstallation, nous avons attribué 1 638 parcelles à des personnes relevant de la compétence du HCR et à des Zambiens et, avec le ministère du développement communautaire, nous avons élaboré un document de réflexion pour l'inclusion financière », explique Namakau.
Elle poursuit : « L'objectif principal de cette activité est de sensibiliser la communauté à l'importance des groupes d'épargne et de créer des groupes d'épargne efficaces qui serviront de base à l'inclusion financière et à l'augmentation des activités de subsistance dans la zone de réinstallation de Meheba et dans les communautés d'accueil immédiates. Jusqu'à présent, nous avons formé 107 colons aux groupes d'épargne, ce qui a contribué à renforcer la cohésion sociale au sein des communautés, car les membres des communautés sont en mesure de se réunir et de travailler à l'amélioration de leur situation en constituant des groupes formels. »
Avec l’association AAR Japan, une organisation non gouvernementale internationale, Namakau favorise des activités socioéconomiques. Il s'agit notamment de distribuer des intrants agricoles et d'assurer des liens avec le marché, de fournir des fourneaux économes en combustible, des plans d'investissement et des conseils aux agriculteurs individuels en vue d'un développement durable et respectueux de l'environnement.
Namakau forme les agriculteurs à la mutualisation des transports, ce qui les aide à rassembler leurs produits en un seul endroit et à les répertorier pour la vente. Elle a également collaboré avec le département des forêts et les principales parties prenantes à l'élaboration d'une note de synthèse visant à établir des structures de gouvernance, telles que des conseils de gestion communautaires pour la gestion durable des ressources naturelles. Cela permettra de renforcer la sensibilisation à l'utilisation durable des ressources naturelles et de prévenir la dégradation de l'environnement, la déforestation et l'épuisement des ressources.
Mon objectif est de mettre en œuvre, d'exécuter, de contrôler et de contribuer à l'achèvement des programmes d'intégration locale dans les zones d’installation de Meheba et dans les communautés d'accueil environnantes. Je collabore avec le département de la réinstallation pour favoriser la gestion quotidienne du programme, et pour gérer et coordonner la fourniture d'infrastructures et de services de soutien socioéconomique afin de garantir l’évolution efficace du programme. --Namakau Litebele, Volontaire des Nations Unies, coordinatrice de programmes au PNUD en Zambie