Saima Mohammad (centre) is working as an Associate Pubic Health Officer with UNHCR in Rukban camp, in the North-East of Jordan
Saima Mohammad (au centre) travaille auprès du HCR en tant que spécialiste de la santé publique adjointe dans le camp de Rukban, dans le nord-est de la Jordanie (programme VNU, 2017).

Répondre aux besoins essentiels des réfugiés au Moyen-Orient

Les Volontaires des Nations Unies se mobilisent dans les pays voisins de la Syrie afin d’apporter une aide d’urgence aux personnes déplacées, à l'instar de Saima Mohammad et de Bashar Shehadeh, qui travaillent respectivement au Liban et en Jordanie. Malgré les contraintes logistiques et géographiques, les deux volontaires assurent la fourniture de services médicaux et la distribution de nourriture à ceux qui sont dans le besoin.

Saima Mohammad travaille auprès du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) en tant que spécialiste de la santé publique adjointe dans le nord-est de la Jordanie, près de la frontière syrienne. Près de 50 000 réfugiés, pour la plupart des femmes et des enfants, vivent actuellement dans le camp de Rukban. La clinique locale est le seul centre de santé auquel ils ont accès.

Tous les matins, Saima quitte son bureau de Ruwaished et roule près de trois heures sur une route partiellement asphaltée et entravée par plusieurs barrages militaires afin de se rendre jusqu’à Rukban. Dans cette zone déserte, aucun centre de services ou magasin n’est accessible avant plusieurs kilomètres.

Pour les réfugiés, la vie dans le camp de Rukban est extrêmement difficile. Le camp n’est pas équipé d’infrastructures sociales ou collectives, et ceux qui y résident sont exposés à de nombreuses maladies. Lorsque l’équipe médicale arrive, les patients se rendent à la clinique sous escorte militaire pour recevoir l’assistance dont ils ont désespérément besoin.

Saima et son équipe peuvent répondre aux besoins médicaux élémentaires, mais les cas plus compliqués exigent que les patients soient orientés sans délai vers des hôpitaux tertiaires. Les ressources logistiques étant limitées, il n’est possible de prendre en charge qu’un petit nombre de ces cas prioritaires. Â« En cas d’urgence, je recommande l’évacuation immédiate des patients », explique Saima. « Mais le fait de ne pas pouvoir répondre aux besoins du plus grand nombre est très frustrant pour moi. Je rencontre régulièrement des patients qui ont besoin de soins médicaux que je ne peux pas fournir. Â»

En tant que spécialiste de santé, Saima s’emploie à promouvoir l’accès des réfugiés à la clinique et propose des formations et des conseils aux autres membres de l'équipe. Saima est aussi chargée de fournir des conseils et de proposer des solutions aux patients en appelant le service d’information téléphonique sur la santé du HCR.

 

M’occuper des réfugiés et les soigner me donne le courage de continuer à travailler pour eux, jour après jour. Mon expérience en tant que Volontaire des Nations Unies a changé ma façon de voir la vie, cela m’a rendue plus humble ”, explique Saima.

Bashar Shehadeh, quant à lui, travaille auprès du bureau de pays du Programme alimentaire mondial (PAM) à Beyrouth, au Liban. Son rôle principal consiste à soutenir le service des achats du PAM pour l’acquisition de produits alimentaires auprès de fournisseurs libanais, qui seront ensuite acheminés en Syrie. Bashar s'assure de la fluidité et de la continuité des livraisons de marchandises vers la Syrie en rationalisant le traitement des documents d’expédition. Il lui incombe également de veiller à ce que les fournisseurs mènent à bien les procédures de dédouanement.  

Bashar, déployé auprès du Programme alimentaire mondial au Liban, anime une formation destinée aux organisations non gouvernementales (2017).

Mon travail consiste à garantir que les bonnes quantités de marchandises arrivent au bon endroit. Tout retard ou toute erreur de ma part aura une incidence négative sur la chaîne d’approvisionnement et retardera la distribution de nourriture. Je dois toujours être très attentif à tous les aspects de mon travail pour garantir la fluidité des livraisons alimentaires vers la Syrie ”, explique Bashar.

« Les principales difficultés que je rencontre sont liées à la nature fragile des denrées alimentaires, aux grandes quantités de produits alimentaires non emballés, à la durée du transport qui peut être très longue vers certains pays et, enfin, aux réglementations des douanes syriennes et de l’aide humanitaire », précise Bashar.

Plus récemment, Bashar a commencé à explorer le marché libanais à la recherche de commerçants. Ce projet pourrait faire du Liban un pôle logistique majeur pour les produits alimentaires acheminés par les agences de l’ONU vers la Syrie.


Cette article est publié dans le cadre de la campagne pour la Journée internationale des Volontaires 2017: Les volontaires : premiers à agir. Ici. Partout.