La Volontaire des Nations Unies afrodescendante, Maribeth Cotes, en Colombie avec des collègues.
La Volontaire des Nations Unies afrodescendante, Maribeth Cotes, en Colombie avec des collègues.

L’engagement de Volontaires de l’ONU afrodescendant est essentiel pour réduire les inégalités en Amérique latine et aux Caraïbes

L’inégalité et la discrimination restent un défi en Amérique latine et dans les Caraïbes. À l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, découvrez les histoires de Glenda Joanna et Maribeth. Ces deux Volontaires des Nations Unies afrodescendante apportent leur pierre, en s’appuyant sur leur propre expérience, aux solutions des entités qui les accueillent.

Selon la CEPAL (2015), 75 % de la population afrodescendante d’Amérique latine et des Caraïbes a participé aux processus électoraux nationaux. Cependant, leur représentation dans le pouvoir et la prise de décision n’est pas proportionnelle.

La participation et la représentation dans les programmes et les institutions sont fondamentales. Il doit y avoir des personnes de toutes les identités dans tous les espaces, afin que leurs demandes concrètes soient prises en compte. Cela peut réduire les inégalités. --Glenda Joanna Wetherborn, spécialiste Volontaire des Nations Unies auprès du Haut-Commissariat pour les droits de l’homme (HCDH) au Guatemala

Glenda Joanna est une communicatrice afrodescendante guatémaltèque, titulaire d’un master en égalité pour le développement. Elle travaille pour l’Unité Genre du HCDH.

Pour Glenda Joanna, faire partie des Nations Unies représente une expérience professionnelle pertinente, et « offre la possibilité de renforcer la coordination, l’approche et la projection professionnelle de ces personnes et de leurs organisations, que ce soit au sein de mon équipe ou d’autres unités, en collaboration avec d’autres agences ou dans l’assistance et le soutien technique aux institutions de l’État ».

Selon elle, l’essentiel tient en une phrase : pas sans la population afrodescendante. L’inclusion nécessite une prise de conscience, c’est pourquoi Glenda Joanna encourage les approches participatives et la visibilité de la situation des droits humains des femmes afrodescendantes et leurs programmes.  Elle propose des formations sur les normes internationales en matière de droits humains, des campagnes de communication, la rédaction et l’édition de documents et de publications, ainsi que la facilitation du dialogue et de la réflexion.

Maribeth Cotes est une Volontaire colombienne afrodescendante qui travaille avec ONU Femmes dans son pays d’origine. Elle se définit comme noire, femme et féministe, trois aspects qui marquent profondément son travail d’assistante territoriale au flux mixtes de migrants à Barranquilla.

« Ne laisser personne de côté » signifie également soulever les problèmes des femmes migrantes. Grâce à l’intégration des femmes dans les activités d’entrepreneuriat économique, j’utilise un outil performant : l’autonomisation, car combler les lacunes, c’est autonomiser la diversité. --Maribeth Cotes, Volontaire des Nations Unies auprès d’ONU Femmes en Colombie

Comment le travail des agences de l’ONU peut-il rendre hommage à la diversité en Amérique latine et dans les Caraïbes ? L’un des moyens est d’intégrer des Volontaires des Nations Unies afrodescendants dans leurs équipes. Des volontaires comme Glenda Joanna et Maribeth.

Cette participation accroît la visibilité des objectifs des afrodescendants, ce qui a pour effet de le faire prendre en considération par les entités des Nations Unies. De plus, leur propre reconnaissance de leur identité en tant que membre d’une culture afrodescendante enrichit la vision et l’influence de l’équipe.

Glenda et Maribeth donnent des moyens d’action aux femmes migrantes, autochtones et afrodescendantes, ainsi qu’à d’autres femmes en situation de vulnérabilité, grâce à leurs contributions en tant que Volontaires des Nations Unies. Leurs histoires et leurs parcours sont un exemple de la manière dont, grâce à leurs missions, des professionnels afrodescendants ont non seulement un impact sur leurs propres problèmes, mais contribuent également à ce que d’autres femmes ne soient pas laissées pour compte.

Les Volontaires de l’ONU ont des profils et des antécédents différents. Ils contribuent à un échange d’apprentissage professionnel et personnel, ce qui est très efficace pour tous les membres des équipes. --Margarita Lema Tomé, Coordonnatrice de l’Unité Genre au HCDH Guatemala, et superviseuse de Glenda Joanna.

Mais ce n’est pas tout. « Les Volontaires des Nations Unies, outre leur expérience et leur professionnalisme, peuvent établir un lien plus profond avec la mission de l’ONU », ajoute Carolina Tejada, analyste de programme à ONU Femmes en Colombie et superviseuse de Maribeth.


Cet article a été préparé avec l’aimable soutien de la Volontaire en ligne, Béatrice Garlaschi.