La Turquie accueille actuellement plus de 3,5 millions de réfugiés syriens. En tant que Volontaire des Nations Unies nationale, Cansu Güngör travaille auprès du bureau de pays du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), à Ankara. Cansu participe aux efforts de mobilisation du secteur public et du secteur privé afin de faciliter l’accès des réfugiés au marché du travail. Son principal objectif est d’aider les réfugiés à reprendre le cours de leur vie de façon autonome en Turquie.
En tant quâAgence des Nations Unies pour les réfugiés, le HCR appuie la réponse apportée par le gouvernement turc pour faire face à la situation et coordonne les efforts déployés par les autres agences et partenaires de lâONU à travers tout le pays. Près de 90 % des réfugiés syriens vivent en dehors des camps, dans des zones urbaines et périurbaines, et les besoins en matière de développement des compétences et dâemployabilité sont considérables. Au sein du Groupe des moyens de subsistance durables (Livelihood Unit) situé à Ankara, Cansu soutient et encourage toutes les solutions permettant aux réfugiés dâassurer leur autonomie.
Pour atteindre cet objectif, le Groupe des moyens de subsistance durables travaille en partenariat avec dâautres secteurs afin de fournir aux réfugiés des formations professionnelles et techniques ainsi que des formations en commerce et en entrepreneuriat, des cours de langue, des primes à la création dâentreprises et des services de conseil.
Cansu participe à tous les domaines dâactivité de l'équipe, depuis le soutien aux projets jusquâaux tâches administratives et aux opérations de communication. La volontaire ne travaille pas toujours directement avec les bénéficiaires de ces programmes, mais elle joue un rôle clé pour les mettre en relation avec le marché du travail.
Une étape essentielle consiste à faciliter le processus dâinscription dans la base de données de lâAgence de lâemploi turque, appelée ISKUR. Pour aider les bénéficiaires à surmonter les obstacles dâordre juridique et linguistique quâils pourraient rencontrer, Cansu et son équipe veillent à ce quâils puissent sâinscrire dans cette base de données et à ce quâun conseiller personnel leur soit attribué.
Un autre point essentiel est dâencourager le secteur privé à embaucher des réfugiés. Pour cela, le Groupe apporte son aide pour les demandes de permis de travail et pour le règlement des frais afférents. Cansu est chargée de la rédaction des rapports et de la gestion des données concernant toutes les transactions.
Comme elle le reconnaît elle-même, les acteurs du secteur privé se montrent encore réticents à embaucher des personnes réfugiées en raison des problèmes liés au coût des permis de travail, à la langue et à lâintégration. Le HCR fait toutefois de son mieux pour remédier à la situation en concentrant ses efforts sur la construction du dialogue avec les entreprises nationales et internationales, les chambres de commerce, les associations et les zones industrielles organisées.
Câest un sentiment extraordinaire de voir que, grâce à nos efforts, des bénéficiaires trouvent un emploi puis reprennent le cours de leur vie dans de meilleures conditions et sans dépendre dâaucune aide financière que ce soit â, explique Cansu.
« Mon superviseur et mon affectation mâont appris deux choses : à être patiente et à travailler sans hésitation pour atteindre mes objectifs », conclut-elle
UNHCR/2017
Cette article est publié dans les cadre de la campagne pour la Journée internationale des Volontaires 2017: Les volontaires : premiers à agir. Ici. Partout.