Depuis le début de l'année, 224 Volontaires des Nations Unies ont été mobilisés auprès de l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) en Afrique de l'Ouest et du Centre, dont 101 nationaux et 123 internationaux. Dans des pays tels que la République démocratique du Congo, le Tchad ou le Togo, les Volontaires des Nations Unies travaillant avec le HCR sont quotidiennement dans les opérations de soutien aux réfugiés. Malgré des conditions difficiles, ils font d'énormes efforts pour améliorer les conditions de vie des réfugiés et augmenter leurs capacités à agir en faveur de leur communauté.
Les enfants réfugiés, l'espoir et l'avenir du Tchad et de la République centrafricaine
Des milliers de réfugiés originaires de la République centrafricaine ont fui vers le sud du Tchad depuis fin 2017, dont la plupart manque de nourriture, dâabri et d'accès aux soins médicaux. Ils se sont installés dans plus de 40 villages et dans quatre camps près de la ville de Goré - une zone qui accueille déjà environ 43 000 réfugiés de la République centrafricaine et 45 000 rapatriés du Tchad, principalement des femmes et des enfants.
Pour Bouchra Makhlouf (France/Maroc), qui est Volontaire des Nations Unies, adjointe au Chargé de la protection des réfugiés du HCR à Goré depuis juin 2017, le défi actuel est dâapporter une solution humanitaire rapide sécurisée, multisectorielle et inclusive. Sa mission principale est dâidentifier et dâenregistrer les réfugiés nouvellement arrivés ou anciens et de veiller à leur accès effectif aux droits les plus fondamentaux.
Bouchra sâoccupe de relocaliser des réfugiés vers des sites sécurisés, dâidentifier des personnes qui ont des besoins spécifiques et de signaler des cas de mineurs non accompagnés. Active dans les opérations de mobilisation communautaire, elle participe à la distribution des articles de première nécessité et assure la disponibilité des abris et des écoles.
à Goré, Bouchra consacre une attention considérable aux enfants réfugiés, quâelle décrit comme son inspiration, sa plus grande source de motivation, et l'espoir et l'avenir du Tchad et de la République centrafricaine.
Nous identifions et enregistrons ces personnes afin quâelles retrouvent leur identité et leur dignité, que leur déracinement soit reconnu et pour que des solutions durables basées sur leurs besoins véritables soient inclusivement trouvées. --Bouchra Makhlouf, VNU des Nations Unies.
Agir pour un développement rapide et durable
Canisius Gakwandi est un volontaire international de lâONU basé à Goz Beida, une ville isolée dans l'est du Tchad, non loin de la frontière avec le Soudan et caractérisée par des conditions de vie difficiles.
Canisius sâactive énormément dans la mise en place de nouvelles activités de subsistance, impliquant à la fois les réfugiés et les populations hôtes pour promouvoir le développement et la coexistence pacifique entre les deux.
Parmi ces activités figure l'introduction de la culture sous serre (photo ci-dessus), une initiative visant à promouvoir le développement des cultures maraichère vues comme très rentable dans la région. Cette initiative est une véritable révolution car ce type de culture est totalement nouveau dans cette région du Tchad. Canisius Gakwandi aide aussi les cultivateurs des communautés de Hillborno et Koutoufou à améliorer leurs compétences et leur productivité.
Dans le cadre d'une approche intégrale, 60 associations villageoises dâépargne et crédit ont bénéficié de formations en entreprenariat et gestion financière, avec une emphase sur la cohabitation pacifique et la résolution des conflits.
Mettre plus dâaccent sur le travail durable
Le Togo accueille à ce jour 13134 dont 9695 ruraux ghanéens et 2688 urbains de plusieurs nationalités (ivoiriens, Centrafricains, Congolais et autres). Parmi eux, de nombreux réfugiés vivent dans des situations de vulnérabilité ou de pauvreté accrue.
Komi Mawuli Dossou-Djigah est un Volontaire des Nations Unies et occupe le poste dâAssistant Local Integration auprès du HCR au Togo. Sa mission est d'aider à identifier les réfugiés les plus vulnérables et de favoriser leur intégration économique individuelle ou collective par le biais d'activités génératrices de revenus, de renforcement des capacités, d'apprentissage ou de formation professionnelle dans les métiers artisanaux.
Grâce à la bonne contribution de Komi dans lâamélioration de la procédure de sélection des bénéficiaires de projets générateurs de revenus et de bourses de formation professionnelle, près de 200 réfugiés ont été soutenus dans la création de micro-entreprises, dont 60% sont toujours opérationnelles après 12 mois dâactivité.
Jâai contribué à conscientiser bon nombre de réfugiés à mettre plus lâaccent sur un travail durable que dâespérer éternellement une assistance non durable. - Komi Mawuli Dossou-Djigah
Montrer les réfugiés sous un autre angle
Selon le HCR, en janvier 2018, plus de 540 000 réfugiés ont atteint la République démocratique du Congo (RDC) faisant 4,5 millions de personnes déplacées internes. Depuis mai 2018, plus de 87 300 personnes originaires de la République centrafricaine sont arrivées dans les provinces du Nord-Ubangi et du Bas-Uélé.
Mohamed Ag Assory est Volontaires des Nations Unies, Responsable Communication auprès du HCR en RDC (à droite sur la photo ci-dessus). Il souligne la nécessité d'intensifier les campagnes de sensibilisation sur conditions de vie difficiles des réfugiés pour mieux les protéger. Selon lui, la Journée mondiale des réfugiés est l'occasion idéale de montrer la capacité des réfugiés à travailler ou à acquérir de nouvelles compétences pour apporter leur contribution au développement de leur communauté.
Pour assurer une meilleure intégration des réfugiés, je m'efforce à les montrer sous un autre angle, de souligner leur contribution à l'économie locale et leur apport pour les communautés dâaccueil. --Mohamed Ag Assory VNU - Responsable Communication pour le HCR
à l'occasion de la Journée mondiale des réfugiés 2018, signez la pétition. #WithRefugees