Le premier cas de Covid-19 a été confirmé en Sierra Leone à la fin du mois de mars 2020 ; le bureau national du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) est immédiatement intervenu pour lutter contre l’épidémie. La Volontaire des Nations Unies (VNU) internationale Helen Mayelle, originaire d'Ouganda, a représenté le PNUD en tant au niveau du pilier « Communication des risques et mobilisation sociale » du Centre national de réponse d’urgence au coronavirus (NaCOVERC). Helen a été sélectionnée sur la base de sa position d’analyste en communication, ainsi que son expérience antérieure lors de la crise du virus Ebola.
En tant que représentante du PNUD, Helen a co-dirigé le sous-groupe « Engagement communautaire » du pilier et a été chargée de faire une évaluation rapide des besoins, des lacunes et des défis en matière d'engagement communautaire.
Nous avions la possibilité d’agir sur deux points essentiels : soutenir le système de santé pour traiter les cas de Covid-19 et améliorer la communication des risques et l'engagement communautaire pour aider à ralentir et à réduire la propagation de la maladie. Dr Samuel Doe, représentant résident du PNUD en Sierra Leone
Constatant l'extrême nécessité d'un engagement communautaire pour lutter contre la pandémie, le pilier a lancé la campagne « Stop-Covid » pour encourager l'engagement communautaire par le biais de la diffusion d'informations factuelles sur les mesures de prévention et contre les informations fallacieuses.
Hélène a obtenu l'adhésion de l'équipe de direction du PNUD pour financer la campagne, avec 253 000 dollars américains collectés des budgets programmatiques. Elle a géré les fonds, coordonné les achats et dirigé la conception de différents supports matériels pour la campagne.
J'ai planifié le recrutement, la formation et le déploiement de 1 000 volontaires pour encourager un changement de comportement et promouvoir des mesures de santé publique sûres. La campagne a adopté une approche communautaire en s'adressant à des groupes d'influence et à des individus pour diffuser des mesures préventives. C'était la première campagne nationale qui réunissait sur un pied d'égalité des personnes de différents horizons, et notamment des vendeuses de marchés locaux, des communautés de pêcheurs et des cyclistes professionnels, des personnes handicapées, des albinos ou des nains, des groupes de jeunes, la société civile, les médias, des artistes et des hommes politiques. Helen Mayelle, Volontaire national analyste en communication, Sierra Léone
L'initiative a permis de toucher près de 16 000 personnes qui, pour la plupart, n'avaient pas adhéré aux mesures préventives, soit par simple refus, ou par manque de moyens financiers, d'accès à l'eau et au savon pour le lavage des mains. Et comme le gouvernement a déclaré les masques obligatoires dans les lieux publics début mai 52 000 masques ont été distribués à la population.
Le projet a été salué au sein des Nations Unies en Sierra Leone comme un modèle pour la conception et mise en œuvre de projets qui ne font pas de laissés-pour-compte. Et les partenaires nationaux ont reconnu la grande contribution d'Helen, comme l'a mentionné Solomon Jamiru, porte-parole de la NACOVERC : « Je veux témoigner, non seulement au nom du NACOVERC, mais aussi de tout le gouvernement, que le PNUD, par l'intermédiaire d'Helen, s'est révélé être un allié et un partenaire digne de confiance ».
Je suis ce que je suis aujourd'hui grâce à différentes personnes qui, tout au long de mon chemin, m'ont offert leur aide de manière désintéressée. Je me suis donc engagée à aider les autres, parce que je sais qu'ils s'élèveront d'une manière ou d'une autre, et que la répercussion positive de cette aide sera commune. Je suis reconnaissante d'être maintenant en mesure de le faire par l'intermédiaire des Nations Unies, car je peux atteindre beaucoup plus de personnes. Helen Mayelle