Fanny Declerq, Jeune Volontaire des Nations Unies/spécialiste des Droits de l’Homme (Belgique, à droite de la photo) prépare la documentation relative à la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, la Déclarations sur les Droits des Peuples Autochtones et la Convention n° 169 de l’OIT à partager avec les bénéficiaires en Bolivie. Fanny a informé ces bénéficiaires de leurs droits et des devoirs de l’état bolivien et des compagnies minières. (Programme VNU, 2013)

Défendre les droits des peuples autochtones

Au cours de ma mission d’un an en Bolivie au poste de Jeune Volontaire des Nations Unies, j’étais rattachée au Groupe de Veille pour les Peuples autochtones, sous l’autorité du Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme (HCDH). J’ai approfondi mes connaissances des droits des peuples autochtones dans un pays où 42 % de la population s’identifient comme tels.

La Paz, Bolivie: Au cours de ma mission d’un an en Bolivie au poste de Jeune Volontaire des Nations Unies, j’étais rattachée au Groupe de Veille pour les Peuples autochtones, sous l’autorité du Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme (HCDH). J’ai approfondi mes connaissances des droits des peuples autochtones dans un pays où 42 % de la population s’identifient comme tels.

Mon expérience en tant que juriste spécialiste des droits de l’homme m’a permis de comprendre les enjeux vitaux et les dangers caractéristiques qui menacent les peuples Guaranis dans la région de Chaco. Les Guaranis, vivant sur les plaines à l’est de la Bolivie, forment le troisième groupe autochtone le plus important du pays.

Dans les départements de Santa Cruz et Tarija, ces communautés sont victimes d’intoxications dues aux émanations de gaz, du bruit et de la pollution des eaux provoqués par les activités d’exploitation gazière. Les récoltes, le bétail, la santé de ces populations, ainsi que leur mode de vie traditionnel sont menacés.

Conformément au droit international et aux règlementations boliviennes, les autorités nationales sont dans l’obligation de consulter les populations autochtones concernant les plans ou projets qui pourraient modifier leur mode de vie. Le consentement préalable, libre et éclairé (FPIC) fait référence, de manière plus globale, aux pouvoirs des peuples autochtones à prendre part aux décisions qui modifieraient leurs droits à disposer de leurs terres et de leurs ressources.

À cet effet, j’étais responsable du contrôle des processus de consultation et de participation liés aux plans d’extraction du gaz naturel des terres des Guaranis.
Le contrôle des processus consistait à suivre les affaires de violations des droits de l’homme. J’ai organisé des cours relatifs aux droits des peuples autochtones destinés aux représentants des communautés autochtones et des agents des services publics.

En contact permanent avec les populations Guaranis et leurs représentants, je crois avoir été en mesure de leur fournir les informations nécessaires et avoir contribué à renforcer le travail des organisations locales.

Je suis chanceuse d’avoir bénéficié de cette opportunité de volontariat et de d’avoir vécu une année avec ces communautés. Quand bien même elles manquaient d’eau ou d’électricité, elles étaient riches de ce qu’elles possédaient, de leurs vies communautaires en harmonie et proches de la nature.

Ces populations indigènes possèdent une vision universelle du monde : chaque élément, même insignifiant, impacte tout le système. En tant que Jeune Volontaire des Nations Unies, je peux témoigner que c’est bien ce que j’ai vécu cette année. De même que mon travail sur le terrain a fait la différence, cette expérience épanouissante a changé ma vie.

Je recommande chaleureusement le volontariat à toute personne motivée, prête à créer un changement positif pour la société et pour elle-même.

Bio: Fanny Declercq a été Jeune Volontaire des Nations Unies et a bénéficié du soutien financier intégral de la Belgique. Elle a occupé les fonctions de spécialiste des Droits de l’Homme adjointe rattachée au Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme (HCDH) en Bolivie de février 2013 à février 2014. Avant d’occuper ces fonctions, elle a étudié le droit international en Belgique et aux Pays-Bas.


Article translated from English by UN Online Volunteer Marie-Emmanuelle Doungoupou