Nous sommes Alladoum Assidjim et Laura Rutishauser, un Volontaire des Nations Unies national âgé de 33 ans et une Volontaire des Nations Unies internationale âgée de 29 ans venant de Suisse, qui travaillons ensemble pour donner aux jeunes tchadiennes et tchadiens des opportunités d’être volontaire dans leur pays.
Ndjamena, Tchad: Nous sommes Alladoum Assidjim et Laura Rutishauser, un Volontaire des Nations Unies national âgé de 33 ans et une Volontaire des Nations Unies internationale âgée de 29 ans venant de Suisse, qui travaillons ensemble pour donner aux jeunes tchadiennes et tchadiens des opportunités d’être volontaire dans leur pays.
Pour ce faire, nous supportons la mise en place du Programme National de Volontariat au Tchad (PNVT), avec les partenaires VNU, Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), Ambassade de France et France Volontaires, à la demande du Ministère de la Culture, de la Jeunesse et des Sports.
Le Tchad est un des pays les moins développés du monde, se trouvant au rang 184 sur 187 de l’Index sur le Développement Humain. Pour encourager le développement durable du pays, la jeunesse est une ressource précieuse. Environ 30 pour cent de la population a moins de 35 ans et le taux de chômage parmi les jeunes est pourtant très élevé. Le Programme National de Volontariat au Tchad vise d’une part à offrir une première expérience professionnelle aux jeunes. ; D’autre part, à renforcer le sens civique des jeunes.
Nous travaillons déjà ensemble sur ce nouveau programme depuis 6 mois, et il nous est arrivé de rencontrer plusieurs difficultés. Le plus grand défi entre nous deux reste la communication. En effet, il est arrivé à plusieurs reprises que le message d’un de nous deux a envoyé à l’autre soit mal compris. Nous continuons donc à négocier pour arriver à une compréhension commune des problèmes auxquels nous faisons face, afin d’y trouver des solutions.
Et, nous apprenons l’un de l’autre tous les jours. Alladoum nous fait bénéficier de son grand savoir du contexte tchadien, il est connecté à tous les acteurs dont nous avons besoin pour faire avancer le PNVT, et il a de l’expérience dans la mobilisation de la jeunesse et dans la gestion des projets: « Etre volontaire me permet d’être en contact direct avec la population et me donne envie de faire mieux pour elle.»
Laura nous amène un regard extérieur, appuyant le PNVT à être mieux structuré, à communiquer de manière plus efficace et à s’approprier des nouveaux outils et techniques : « Le fait d’être ici sur place et de travailler avec mon collègue Alladoum tous les jours me permet de beaucoup mieux comprendre la réalité et les défis auxquels fait face la jeunesse tchadienne, et de par la suite trouver ensemble des réponses à ces défis ».
A présent, nous avons réussi à mobiliser 13 volontaires, en appuyant le Comité pour le Développement du Volontariat au Tchad (CDVT), l’association chargée de la mise en œuvre du PNVT dans le recrutement, la formation et le suivi des volontaires. Plus de 400 jeunes ont posé leur candidature pour devenir volontaire, ce qui a confirmé l’intérêt croissant dans ce Programme.
Les 13 volontaires en mission entrent quotidiennement en contact direct avec les communautés locales de N’Djamena. Dix d’entre eux sensibilisent les populations d’arrondissement de N’Djamena à l’assainissement, ainsi que d’autres services basiques que les Mairies d’arrondissement prévoient, en allant dans les ménages pour échanger sur les conditions sanitaires et hygiéniques et en informant la population sur les conditions de délivrance des actes de naissances.
Ils conduisent aussi des enquêtes de satisfaction sur le niveau de prestation de services par la commune, renvoyant ces informations aux dirigeants politiques locaux. Les 3 autres volontaires conduisent des parcours citoyens avec les adolescents dans les maisons de quartier en dehors des horaires d’école. Ils développent le sens civique de ces jeunes en leur parlant des thèmes comme la santé, comment se construire un projet de vie et prendre soin de son environnement, utilisant les boîtes à images, les croquis, les jeux et les chants.
Il nous reste du pain sur la planche pour rendre le Programme National de Volontariat au Tchad opérationnel : Nous voudrions une loi sur le volontariat, un mécanisme de financement durable et surtout plus d’opportunités de volontariat à offrir au jeunes tchadiennes et tchadiens. Heureusement, nous pouvons compter chacun sur l’esprit volontaire et la motivation de l’autre, ainsi que sur le soutien de nos partenaires à réaliser ces objectifs. Tous volontaires !