À mon arrivée au Sénégal en octobre 2015 en tant que Volontaire de l'ONU pour le bureau régional de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (UNODC), j’ai été choqué de voir un nombre inquiétant d’enfants mendiant dans les rues. Ces enfants, appelés talibés, sont forcés de mendier pour le compte d'adultes et doivent verser des montants quotidiens allant de 300 à 500 francs CFA, soit l’équivalent d’un dollar. Dans la grande région de Dakar, on dénombre plus de 50,000 talibés et beaucoup de ces enfants proviennent du Sénégal, mais aussi de pays voisins tels que la Gambie, la Guinée, la Guinée-Bissau, la Mauritanie et le Mali.
Dakar, Sénégal: À mon arrivée au Sénégal en octobre 2015 en tant que Volontaire de l'ONU pour le bureau régional de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (UNODC), j’ai été choqué de voir un nombre inquiétant d’enfants mendiant dans les rues. Ces enfants, appelés talibés, sont forcés de mendier pour le compte d'adultes et doivent verser des montants quotidiens allant de 300 à 500 francs CFA, soit l’équivalent d’un dollar. Dans la grande région de Dakar, on dénombre plus de 50,000 talibés et beaucoup de ces enfants proviennent du Sénégal, mais aussi de pays voisins tels que la Gambie, la Guinée, la Guinée-Bissau, la Mauritanie et le Mali.
Durant mon affectation à l’UNODC en tant qu’expert en communication et développement de projet, j’ai eu l'occasion de travailler sur les questions de traite des personnes. Cette problématique englobe non seulement la mendicité des enfants, mais touche également l’exploitation sexuelle des femmes et des enfants, les travaux forcés et le recrutement d’enfants soldats.
L’objectif était clair : développer une stratégie de communication pour sensibiliser la population et les institutions gouvernementales sur ces crimes qui freinent le développement dans la région. Les messages devaient à la fois atteindre les décideurs politiques, les médias, la société civile et la population en général.
Tout au long de mon affectation, j’ai mis en branle cette stratégie en rehaussant la présence de ces enjeux sur notre site web et à travers différents média sociaux. J’ai notamment entrepris des négociations avec une des plus célèbres chanteuses du Sénégal, Mme Coumba Gawlo Seck, afin qu’elle devienne Ambassadrice de bonne volonté de l’UNODC sur les questions de traite des personnes et trafic des migrants dans la région d’Afrique de l’Ouest.
De plus, grâce au soutien de collègues engagés et en partenariat avec des ONG locales et internationales, j’ai aidé à organiser une grande marche populaire en mars 2016 à Médina, un quartier populaire de Dakar. Plus d'un millier de personnes, dont plusieurs volontaires de tous horizons, ont marché dans les rues de la Medina pour dire « NON » à l'exploitation des enfants par la mendicité.
Ces expériences m’ont montré que l’esprit de volontariat existe partout et que son engagement est primordial afin d’influencer positivement sur les conditions de vie des personnes, surtout celle des enfants.
Plus important encore, j’ai pu voir comment les actions menées par les volontaires, combinées avec une bonne communication, permettent d’inspirer plus facilement d’autres personnes à se mobiliser et à promouvoir la paix et le développement, surtout dans une région qui en a tant de besoin.
Jeffery Bawa a été Volontaire de l'ONU international, affecté à l'UNODC à Dakar, Sénégal.