La Journée internationale de la femme est l’occasion de reconnaître les contributions des femmes à travers le monde et rappelle qu’il reste encore de nombreux défis à relever pour parvenir à l’égalité entre les femmes et les hommes.
La volontaire internationale des Nations Unies d’origine italienne, Serena Ricci, est affectée au bureau du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) à Goma, une ville à l’est de la République démocratique du Congo (RDC), en tant que spécialiste chargée de la protection. Son rôle est d’assurer la protection des réfugiés, des femmes, des filles, des hommes, des garçons qui ont été déplacés de force ainsi que des personnes ayant des besoins spécifiques.
« La violence sexuelle et basée sur le genre constitue un problème délicat en RDC et est souvent considérée comme un tabou. Avec le soutien de partenaires locaux, une de mes tâches est de sensibiliser les collectivités locales, les chefs traditionnels, les réfugiés, les membres de la police et de l’armée congolaise sur les problématiques liées à la violence sexuelle et basée sur le genre de même que sur leur capacité à agir en tant que catalyseur de changement au sein de leurs communautés, afin d’atteindre l’objectif ultime de prévenir cette violence», explique Serena.
« Je supervise également un projet pilote favorisant l’autonomisation économique d’une centaine de femmes déplacées à travers la production et l’utilisation de briquettes, un combustible pour la cuisine à faible émission fabriqué à partir de matières séchées biodégradables, et destiné à des activités génératrices de revenus comme la boulangerie », ajoute-t-elle.
Nos efforts de sensibilisation ont fait prendre conscience que certaines pratiques acceptées dans leur communauté constituaient certaines formes de violence sexuelle et basée sur le genre.
Serena est une fervente défenseure des questions sexospécifiques et les intègre dans les activités qu’elle mène. Quel a été le moment le plus mémorable de son affectation? Lorsqu’elle a vu des chefs traditionnels intervenir contre les mariages forcés ou précoces au sein de leurs communautés à Shabunda, une zone isolée du Sud-Kivu.
« Nos efforts de sensibilisation ont fait prendre conscience que certaines pratiques acceptées dans leur communauté constituaient certaines formes de violence sexuelle et basée sur le genre. Ils se sont même portés volontaires pour enregistrer des messages de sensibilisation contre le mariage précoce, qui ont ensuite été diffusés sur la radio régionale », mentionne Serena.
Serena est fière de donner de son temps et de mettre à contribution ses compétences par le biais du volontariat pour le HCR et de constater que son affectation a un véritable impact sur les différentes communautés de la région.
Les Volontaires des Nations Unies affectés au sein la Mission de l'Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) et des agences onusiennes soutiennent des projets locaux visant à promouvoir l’égalité des sexes. Ces projets favorisent l’implication des femmes dans le processus décisionnel politique et économique, la surveillance des violations des droits de l’homme et la prévention et l’intervention en matière de violences sexuelles et basées sur le genre (SGBV).
Cet article a été traduit de l'anglais par la Volontaire en ligne Sylvie Dubord.