Le programme des Volontaires des Nations Unies (VNU) apporte un large éventail d’expertise aux missions de maintien de la paix en déployant des volontaires du monde entier. Les Volontaires des Nations Unies, en première ligne des missions de maintien de la paix, sont des civils, travaillant aux côtés de militaires et de policiers dont la mission est de contribuer à une paix durable. Ils partagent l’objectif commun de protéger les plus vulnérables et de soutenir les pays qui passent de la guerre à la paix.
La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA), créée en septembre 2014, compte désormais plus de 305 Volontaires des Nations Unies. À l’occasion de la Journée internationale des Casques bleus des Nations Unies, nous partageons un message vidéo de M. Emmanuel K. Agawu, chef des opérations et de la gestion des ressources à la MINUSCA.
Abraham Poudiougo (Mali), Olivier Uwiragiye (Rwanda) et Marie Chantal Mukandori (Burundi), Volontaires des Nations Unies, sont tous engagés dans la mission de la MINUSCA pour apporter leurs connaissances aux côtés des casques bleus.
Selon Abraham, un technicien de laboratoire médical de 43 ans, sa participation à l’équipe du laboratoire de la MINUSCA a permis d’améliorer la continuité du service pour les tests COVID-19, le suivi des cas, la délivrance de certificats pour les voyages internationaux et la récupération après voyage.
La pandémie de COVID-19 a obligé le monde à s’adapter à un mode de vie différent de celui d’avant, mais la Mission doit poursuivre son rôle de sécurité, de stabilisation et de maintien de la paix. --Abraham Poudiougo, Volontaire des Nations unies, technicien de laboratoire médical à la MINUSCA
Malgré les risques auxquels il est confronté chaque jour, Abraham est fier d’être un Volontaire des Nations Unies au sein de la MINUSCA. « Ils m’ont fait confiance quand ils m’ont choisi pour ce poste. Savoir que j’ai répondu aux attentes est une source de fierté pour moi », dit-il. Il a pris un risque en quittant son emploi précédent à l’hôpital universitaire Gabriel Touré de Bamako pour rejoindre le programme VNU, mais il considère que l’impact qu’il a sur la mission à un moment où le monde est confronté à une grande incertitude en vaut la peine.
Lorsque la pandémie de COVID-19 a frappé, la section médicale a connu un manque de personnel. Olivier, un infirmier médical de 39 ans qui a rejoint la MINUSCA en juillet 2021, estime que lui et les autres Volontaires des Nations Unies ont grandement contribué à l’amélioration de la qualité des services de santé dispensés, notamment en ce qui concerne la COIVD-19. Grâce à son équipe, le taux de mortalité et de morbidité lié à la COVID-19, au paludisme et à d’autres maladies qui se propageaient parmi le personnel de la MINUSCA a considérablement reculé.
En sa qualité de spécialiste de la santé publique, le travail d’Olivier au sein de la MINUSCA consiste en une combinaison d’activités de soins infirmiers et de surveillance de la santé publique qui contribuent à la détection précoce, au dépistage et à la gestion des patients atteints de diverses maladies infectieuses telles que le paludisme, la COVID-19 et de maladies non transmissibles comme l’hypertension.
Les Volontaires des Nations Unies déployés dans les missions de maintien de la paix sont hautement qualifiés, très motivés et possèdent une vaste expérience dans leur domaine d’expertise. Le programme VNU a été une ressource vitale pour la MINUSCA depuis sa création. --M. Emmanuel K. Agawu, chef des opérations et de la gestion des ressources à la MINUSCA
Grâce au travail d’Olivier et de ses pairs, le dispensaire de niveau 1 a pu dépister plus de patients pour la COVID-19, détecter rapidement davantage de cas confirmés, suivre ces cas confirmés et retrouver leurs contacts proches à des fins de suivi. En outre, depuis le début de sa mission, le taux de mortalité dû à la COVID-19 a été réduit à zéro à la fin de 2021. Malgré la résurgence de la COVID-19 observée au début de l’année 2022, Olivier estime que son équipe est bien préparée à réagir et qu’il ne s’agit plus d’un problème majeur au sein de la MINUSCA.
Marie Chantal est une responsable des affaires judiciaires âgée de 56 ans qui a servi plus de 21 ans dans le gouvernement burundais et près de cinq ans au sein du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH). Par son travail, elle contribue à la mise en œuvre du mandat de la MINUSCA.
Il est essentiel d’aider le tribunal mis en place dans la zone relevant de sa compétence à mieux remplir sa mission de rendre la justice conformément aux lois nationales, en tenant compte du genre, dans le respect des droits de l’homme et des normes internationales. « Nous ne pouvons pas prétendre construire la paix dans un pays où il n’y a pas de système judiciaire efficace. La justice est la garantie des droits humains fondamentaux », déclare Marie Chantal.
Le rôle de Chantal a été déterminant pour la collaboration et la sensibilisation des communautés locales, ainsi que pour la coordination des activités de son bureau et la liaison avec les autres sections du bureau régional et du bureau central de sa section. Elle facilite les activités de sensibilisation et tire une grande fierté de la sensibilisation à l’accès à la justice et à l’État de droit pour tous et du mentorat des acteurs de la justice informelle. Marie Chantal apporte également un soutien consultatif, technique et logistique aux juges dans la lutte contre l’impunité.
En outre, Marie Chantal travaille en étroite collaboration avec la permanence juridique gérée par l’Association des femmes juristes de la République centrafricaine, qui fonctionne grâce à un budget conjoint du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et de la MINUSCA. Elle encadre leur personnel pour les aider à mieux remplir leur mission d’assistance juridique.
À ce jour, des résultats très prometteurs ont été observés dans le traitement des cas de violence fondée sur le sexe, qui est désormais effectué conformément à la loi. La population est désormais mieux informée des moyens d’accès à la justice et de ses droits. --Marie Chantal Mukandori, Volontaire des Nations Unies, responsable des affaires judiciaires à la MINUSCA
Dans un monde globalisé où la solidarité et le partenariat entre les communautés sont plus que jamais essentiels, le programme VNU est à l’avant-garde de cet effort collectif visant à contribuer à la paix et au développement grâce à un partenariat et un appui durable aux diverses entités de l’ONU, tout en abordant les questions d’inégalité, d’exclusion et de sécurité.