La détermination des jeunes à traiter les problèmes environnementaux en Afrique est essentielle pour garantir que les générations futures continuent à défendre le principe de notre responsabilité commune à l’égard de la planète, que les communautés les plus vulnérables au changement climatique ne sont pas laissées pour compte et que la sensibilisation aux risques de catastrophes se poursuit.
Cinq jeunes font partie des 41 Volontaires des Nations Unies nationaux et internationaux affectés à des initiatives environnementales en Afrique par le programme des Volontaires des Nations Unies (VNU), en partenariat avec le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Grâce aux efforts qu’ils déploient pour sensibiliser les communautés aux effets du changement climatique, à la consommation et à la production responsables ainsi qu’à la préservation des terres arables, des forêts et des ressources en eau, les Jeunes Volontaires ONU sont les piliers de l’action environnementale.
Le programme des Volontaires des Nations Unies souhaite profiter de la Journée internationale de la jeunesse pour mettre en avant la participation des jeunes à des initiatives environnementales au Nigeria, où le gouvernement fédéral et les gouvernements des États, les partenaires du développement, les agences de l’ONU, la société civile et les communautés locales participent tous activement aux progrès en faveur de la réduction de la vulnérabilité de ce pays aux catastrophes environnementales.
Après avoir terminé sa maîtrise en développement international, le Jeune Volontaire ONU Minjae Kang (âgé de 29 ans et originaire de la République de Corée) a appris que son affectation auprès du PNUD allait le mener dans un pays d’Afrique de l’Ouest afin de travailler dans le cadre du Programme de réduction des risques de catastrophe et de développement durable. Minjae Kang a ainsi rejoint le bureau du PNUD au Nigeria, où ses efforts se sont concentrés sur la réduction et la prévention des risques de catastrophe. Dans cette optique, le jeune volontaire a participé à des initiatives visant à accroître les capacités institutionnelles du Nigeria pour répondre aux crises environnementales entraînées par les pluies torrentielles qui se sont abattues sur le pays en 2012 et ont provoqué le déplacement de plus de 2,1 millions de personnes.
Le plus gratifiant a été de constater les résultats de notre projet sur le terrain ainsi que leur effet sur le visage des bénéficiaires. Il n’en reste pas moins que renforcer la résilience de la communauté est un facteur parmi tant d’autres. Il ne s’agit pas d’un projet autonome mené au niveau local, mais plutôt d’une interaction complexe entre le développement économique, l’environnement durable, les structures de gouvernance démocratique, l’égalité des sexes, la réconciliation entre les acteurs des anciennes luttes politiques et le développement des capacités au sein de la communauté.
Minjae Kang
La fréquence croissante des catastrophes causées par les conditions climatiques extrêmes continuera à faire sentir ses effets sur le Nigeria. Or, l’économie du pays le plus peuplé d’Afrique de l’Ouest, longtemps dominée par les exportations pétrolières, est actuellement en transition vers un modèle industriel fondé sur l’agriculture. De plus, les évènements hydrométéorologiques dangereux ont des conséquences directes sur la sécurité alimentaire et les capacités de production agricole des communautés locales. Par conséquent, le travail volontaire s’est attaché à renforcer l’efficacité des interventions d’urgence des institutions nationales telles que l’Agence nationale de gestion des situations d’urgence (National Emergency Management Agency, NEMA), l’Agence des services hydrologiques du Nigeria (Nigerian Hydrological Services Agency, NIHSA) et l’Agence météorologique du Nigeria (Nigeria Meteorological Agency, NIMET) pour veiller à ce que l’analyse des risques et les informations sur les conditions météorologiques extrêmes soient fournies dans les meilleurs délais.
À l’aide d’ateliers et de formations, nous avons essayé de sensibiliser les interlocuteurs aux questions concernant l’égalité des sexes et la réduction des risques de catastrophe. Nous nous sommes aussi efforcés de promouvoir les droits des femmes et d’améliorer leurs capacités de participation aux mesures de prévention des désastres en renforçant le cadre juridique et institutionnel relatif à l’égalité des sexes et à la réduction des risques de catastrophe.
Minjae Kang
Améliorer les compétences des communautés agricoles afin d’optimiser l’exploitation des terres arables est un élément clé de la croissance économique et de la création de moyens d’existence durables, notamment dans un pays qui, par le passé, a été confronté à la pollution anthropique et à la dégradation des sols. La communauté Chukuku de la région de Kuje, non loin de la capitale Abuja, a participé aux initiatives de formation aux activités productives fondées sur les compétences. Au cours de ces formations, les agriculteurs ont appris comment exploiter plus efficacement des terres et des ressources limitées et comment améliorer les systèmes d’irrigation, ce qui a conduit au doublement de la production agricole saisonnière. Ce projet a également permis d’informer les participants sur les risques environnementaux posés par l’utilisation d’engrais chimiques.
Le Programme de développement durable à l’horizon 2030 et ses objectifs de développement durable (ODD) ont été à l’origine d’un changement sans précédent de la vision que les décideurs, les entreprises et les citoyens ont des enjeux du développement mondial, et ce, partout sur la planète. Le volontariat a été reconnu comme un moteur essentiel des changements sociaux transformateurs en faveur de l’action responsable et de la solidarité visant à protéger la planète et les populations les plus touchées par les crises environnementales.