En Tunisie, le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) a soutenu le gouvernement, la société civile, le secteur privé et d’autres parties prenantes dans la transition démocratique qui a suivi la révolution de 2011.
Malgré les progrès accomplis par la Tunisie depuis l’établissement d’une nouvelle constitution en 2014, de nombreux éléments de la transition démocratique ne sont pas encore achevés. Il s’agit notamment de la réforme du secteur de la justice et de la sécurité, de la lutte contre la corruption et de la révision du cadre juridique institutionnel. En outre, la Tunisie est confrontée à de nouveaux défis, tels que la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme.
Mai Matsukuma a travaillé comme Volontaire des Nations Unies de mai 2020 à mai 2021 dans le cadre du programme de développement des ressources humaines en faveur de la consolidation de la paix et du développement. Elle a travaillé sur des projets liés à la promotion de la cohésion sociale et de la prévention des conflits pendant la transition.
En tant qu’analyste de programme, elle a apporté une assurance qualité et coordonné des projets liés à la cohésion sociale, notamment des projets en cours sur la prévention de l’extrémisme violent, la police de proximité, le soutien à la société civile et l’inclusion des jeunes. À l’époque, six autres Volontaires des Nations Unies travaillaient à appuyer la gouvernance et la consolidation de la paix dans le cadre du PNUD.
Mai était la coordonnatrice des projets financés par le Gouvernement du Japon, un partenaire de développement clé du PNUD en Tunisie, et a favorisé l’établissement et le renforcement du partenariat stratégique et la mobilisation des ressources. Elle a facilité la création et la gestion des connaissances dans le domaine de la cohésion sociale, et a contribué à mobiliser les gens pour qu’ils fassent du bénévolat dans leurs communautés, également dans le cadre de la réponse à la COVID-19.
L’intégration de la dimension de genre est un pilier important des programmes de gouvernance du PNUD. Le projet de police de proximité visait à renforcer l’intégration de l’égalité des chances entre les sexes, à fournir un guide sur l’égalité des sexes au ministère de l’Intérieur et à former 450 officiers de police sur ce thème. J’ai contribué en incluant des perspectives de genre dans les projets en cours d’élaboration. --Mai Matsukuma, Volontaire des Nations Unies, analyste de programme, cohésion sociale et prévention des conflits, auprès du PNUD en Tunisie
« Comme mon rôle se situait au niveau du programme, ma contribution comprenait l’assurance qualité de la mise en œuvre du projet. Je n’étais pas responsable des projets individuels, mais beaucoup d’entre eux sont conçus pour être déployés à plus grande échelle et sous-tendent la conception ou la mise en œuvre d’une stratégie nationale sur des questions spécifiques. Par exemple, l’expansion de l’approche de la police de proximité du projet de réforme du secteur de la sécurité a été demandée par le ministère de l’Intérieur », raconte Mai.
Mai a contribué aux objectifs de développement durable en augmentant l’efficience et l’efficacité des projets par la création de synergies et en facilitant la communication. L’une de ses réalisations a été l’introduction d’une nouvelle structure pour le programme de gouvernance, le plus important du bureau en termes de budget et de personnel, et d’assurer le remplacement du chef d’équipe du programme de gouvernance, qui était absent. --Eduardo Lopez-Mancisidor, coordonnateur du portefeuille ODD 16+ au PNUD, Tunisie
Sur le plan professionnel, l’affectation de Mai au niveau du programme lui a permis de mieux comprendre non seulement le cycle de gestion de projet, mais aussi la gestion du programme et la communication.
« Je devais établir de bonnes relations avec les chefs d’équipe des projets pour lesquels j’étais responsable du suivi et de l’assurance qualité. Chaque équipe avait son propre mode de communication et de gestion. Au début, j’utilisais le même style de communication pour chaque chef d’équipe, ce qui ne fonctionnait pas bien avec certaines personnes. J’ai réalisé que je devais modifier mon approche.
« J’ai ainsi acquis de nouvelles compétences en matière de communication qui m’ont permis de faciliter les synergies entre les différents projets du programme. Mon expérience en tant que Volontaire des Nations Unies a été très enrichissante, tant sur le plan personnel que professionnel », a déclaré Mai.
La mission de Mai a contribué à la réalisation de l’objectif de développement durable 16 - Promouvoir l’avènement de sociétés pacifiques et ouvertes à tous aux fins du développement durable, assurer l’accès de tous à la justice et mettre en place, à tous les niveaux, des institutions efficaces, responsables et ouvertes à tous.