Mon inspiration, je l’ai tirée de tous ces volontaires que j’ai rencontré au Darfour. Mon modèle est le Système des Nations Unies avec tous ses volontaires et leur idées géniales. Ils habitent souvent loin de leurs familles et dans certains cas, ils servent dans un environnement hostile. Servir pour le maintien de la paix est un objectif auquel chacun devrait penser et l’inclure dans son quotidien.
Mon nom est Ouedraogo Mohamadi. Je suis Volontaire des Nations Unies Analyste d’information au Centre d'analyse conjoint de la Mission (JMAC) de la Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation au Mali (MINUSMA). Je suis affecté dans le nord du Mali, tout d'abord à Kidal et maintenant à Gao. Je suis chargé de collectionner et analyser les informations dans le cadre du mandat de la MINUSMA et de les transmettre à mes chefs. J’assiste aussi le Chef de Bureau de la mission à Gao. Mon travail contribue à la mise en œuvre du mandat de la mission.
J’ai eu mon premier contact avec un Volontaire des Nations Unies en 2013 quand je suis arrivé à Mellit, au nord de El-fasher au Darfour. Il s’appelait Obinya Kobinya. Il m’a donné beaucoup d’information sur les Volontaires ONU et m’a parlé de sa longue expérience en tant que volontaire.
C’est ainsi que j’ai su que le volontariat est une source de professionnels de diverses compétences qui sont prêts volontairement à relever les innombrables défis auquel le monde doit faire face. Intéressé, j’ai créé un profile.
C’est ainsi, qu’en Mars 2014, j’ai été affecté à Nyala au sud du Darfour, avec la Police des Nations Unies (UNPOL).
Avant de devenir Volontaire ONU, j’avais travaillé pendant deux ans pour UNPOL avec la African Union-United Nations Hybrid Mission in Darfur (UNAMID). Devenir Volontaire ONU était donc une continuation de mon expérience. J’ai une Maîtrise en Droit Public ainsi qu’un diplôme d’Université en Francophonie, Nouvelle Économie et Développement Durable. J’ai eu beaucoup de formations professionnelles, séminaires et conférences suivis dans plusieurs pays tels que l’Allemagne, la Norvège, et Ghana. J’ai 15 ans d'expérience en sécurité et police judiciaire face aux violences faites aux femmes et aux filles, incluant la mutilation génitale féminine.
Le travail que nous effectuons est souvent périlleux et parfois très dangereux, mais il est nécessaire. La région est sujette aux attentats terroristes. C’est pourquoi j’ai mené avec les autres volontaires des Nations Unies de Gao, un élan de solidarité que nous avons immédiatement manifesté pour les victimes de l’attaque terroriste meurtrière le 18 Janvier 2017 contre le Mécanisme Opérationnel de Coordination (MOC) à Gao. Toujours unis en une famille, nous avons réuni nos contributions diverses-y compris du sang-pour exprimer notre solidarité. La population de Gao, les victimes et nos collègues internationaux et nationaux ont beaucoup apprécié. Mon rôle a été de manifester ma solidarité ensemble avec mes collègues, d’une fois de plus prouver aux autres que nous sommes vraiment l’inspiration en action.
Ma carrière professionnelle est atypique. J’ai une volonté permanente d'apprendre, d'être compétent et de fournir du travail de qualité. Mon VPA 2017 en témoigne également. Je suis toujours à la recherche de l'excellence pour satisfaire mes superviseurs. C’est dans ce contexte qu’il est clair que le volontariat enrichi aussi bien professionnellement qu’humainement. Il donne de l’énergie à notre être et à notre devenir. Jamais on ne peut être seul et être avec les autres veut dire les aider et assister avec volonté ; le faire volontairement. Lorsque l’on est utile aux gens qui nous entourent, on ne peut qu’être fier et se sentir bien. C’est ça l’essence même de l’humanité, de la vie.