La première impression de Timor-Leste dont se souvient Sung-gil Lee, Volontaire de l’ONU, est plutôt appropriée : il s’agit de la chaleur écrasante qu’il a ressenti en sortant de l’avion qui l’amenait de son pays, la République de Corée, à l’aéroport de Dili. Sung-gil a commencé son affectation ce jour-là, en février 2016, en tant que Volontaire de l’ONU Spécialiste de l’environnement auprès du Programme des Nations-Unies pour le développement (PNUD). Il prendra bientôt en charge une série d’autres tâches pour aider les citoyens de Timor-Leste à agir contre le réchauffement climatique.
En tant que Spécialiste de l’environnement pour le programme VNU, intégralement financé par le gouvernement de la République de Corée, Sung-gil sert l’Unité du développement durable du programme PNUD à Timor-Leste. « Mon travail consiste à déterminer la façon d’assurer la durabilité environnemental de Timor-Leste. » explique-t-il. « Cela comprend des activités telles que soutenir la mise en place de projets environnements en cours, étudier des politiques émergentes et des problématiques de développement à Timor-Leste afin de mettre en avant les incertitudes environnementales potentielles, ainsi qu’identifier et formuler de nouveaux enjeux environnementaux. » continue-t-il.
Ce n’est pas une mince affaire, étant donné que Timor-Leste est l’un des plus jeunes pays du monde. Son gouvernement indépendant a été instauré en 2002, et doit depuis faire face à de nombreux défis, allant de la pauvreté à la dégradation de l’environnement. Mais le volontaire coréen n’est pas venu les mains vides. Sung-gil a apporté avec lui sept ans d’expérience auprès d’une ONG environnementale, avec un engagement marqué pour la protection de l’environnement mondial. Il a assisté cette ONG pendant la gestion de plusieurs enjeux environnementaux, tels que la gestion durable des terres et la lutte contre la désertification.
« Timor-Leste est l’un des pays les plus vulnérables face aux changements climatiques. » déclare Sung-girl. « Les changements climatiques menacent la population, par une pénurie d’eau et une montée du niveau de la mer. Le projet de résilience côtière du PNUD a pour but de protéger les lignes côtières et d’améliorer le mode de vie local par la restauration écologique des forêts de mangroves. »
« Bien que le Timor-Leste soit un jeune pays et qu’il doive faire face à de nombreux défis, il a à sa disposition de nombreux volontaires passionnés ainsi que des ONG engagées. » déclare Sung-gil. « Tous font de leur mieux pour faire la différence dans leur pays natal. »
Mon expérience avec le programme VNU à Timor-Leste m’a appris que s’ils en ont l’opportunité, les gens feront de leur mieux pour créer un avenir meilleur.
Sung-gil a voyagé dans tout le pays avec l’équipe du projet. Ses rencontres avec la population locale lui a permis d’en apprendre davantage, non seulement sur la façon de contrôler et d’évaluer la mise en œuvre du projet, mais aussi sur la manière de trouver un accord avec des personnes venant de contextes différents, avec des connaissances diverses. « Cela m’a permis de comprendre comment l’ONU travaille avec plusieurs acteurs à différents niveaux. » déclare-t-il.
Étant donné la pauvreté qui sévit dans le pays et les prix élevés des carburants importés, tels que le kérosène ou le gaz naturel, la plupart des habitants comptent encore sur le bois de chauffage pour cuisiner, ce qui représente une des raisons principales de la déforestation et de la dégradation des terres. « Les Timorais utilisent un foyer traditionnel à trois pierres, qui produit une grande quantité de fumée et consomme beaucoup de bois. » rapporte Sung-gil. « Cela dégrade non seulement la santé des femmes et des enfants qui passent beaucoup de temps dans la cuisine, mais cela accélère également la dégradation de la forêt. »
Ainsi, en collaboration avec les autorités locales et les ONG, Sung-gil et son équipe du PNUD Timor-Leste travaillent pour mettre à disposition un foyer plus efficace en termes d’économie de carburant et pour promouvoir des briquets biologiques faits à partir de papier recyclé, de coques de café et de déchets organiques. « Lorsque j’ai planté des arbres avec des jeunes volontaires et des étudiants de la région, lors d’un événement qui visait à sauver une école d’un glissement de terrain potentiel, » continue-t-il. « J’ai vu de l’espoir dans leurs yeux. »
« Je suis très fier d’être un Volontaire de l’ONU qui aide les Timorais à devenir conscients de leur propre potentiel et qui rend leur avenir plus propre et plus vert. » conclut Sung-gil
En 2016, le programme VNU a déployé 6 590 Volontaires de l’ONU, dans 126 pays. Près de 418 d’entre eux ont été financés par des partenaires du Programme de financement intégral du programme VNU. La République de Corée a financée 60 Volontaires de l’ONU, un nombre qui doublera en 2017.