Trois mois après avoir rejoint la section de la justice de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH) en 2010, Miriam Talah assumait la fonction de coordinateur de la branche régionale à Gonaïves. Cest en sa qualité de Volontaire des Nations Unies et Spécialiste des affaires judiciaires quelle se rendait quotidiennement au Tribunal de la Paix, au Tribunal de première instance, à la Cour dappel et au centre de détention où elle a pu témoigner des injustices dont nombre dHaïtiens sont souvent victimes.
Trois mois après avoir rejoint la section de la justice de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH) en 2010, Miriam Talah assumait la fonction de coordinateur de la branche régionale à Gonaïves. Cest en sa qualité de Volontaire des Nations Unies et Spécialiste des affaires judiciaires quelle se rendait quotidiennement au Tribunal de la Paix, au Tribunal de première instance, à la Cour dappel et au centre de détention où elle a pu témoigner des injustices dont nombre dHaïtiens sont souvent victimes.
La collaboration de Miriam et son équipe au Tribunal de première instance a permis non seulement une meilleure tenue des dossiers, mais a également donné lieu à des rencontres régulières avec le Doyen à la cour, les juges dinstruction, le procureur général et le président au barreau de Gonaïves ; et ce dans le but de contrôler et dévaluer la situation juridique des détenus dans une prison surpeuplée.
« Quand il sagit de faire respecter la loi, le changement se fait toujours très lentement. Néanmoins, nous avons pu noter une accélération, lente certes, du processus légal dans les cas de prévenus, ainsi quune diminution du nombre de mineurs incarcérés », a déclaré Miriam Talah.
Par le biais dun projet à effet rapide financé par MINUSTAH, linstallation dune nouvelle Cour dappel à Gonaïves fut un changement notoire. Létroitesse et léquipement rudimentaire de lancien bâtiment avait fini par engendrer lajournement constant de plusieurs dossiers, augmentant de ce fait le nombre de prévenus en détention prolongée dans des prisons déjà surpeuplées.
De retour à Port-au-Prince, Miriam prit part à lexamen dun projet de loi national contre la traite des êtres humains. Le projet fait figure délément-clé dans la lutte contre un phénomène se propageant dans lensemble du pays et au-delà de ses frontières.
Miriam entreprend actuellement une recherche centrée sur les compensations dont devraient bénéficier les propriétaires terriens victimes dexpropriation par lEtat en vue du nouveau centre urbain de Port-au-Prince. Et en conséquence des lacunes dans les procédures juridiques, de la perte de cadastre et du manque de savoir des personnes concernées à faire valoir leurs droits, aucun des propriétaires na été dédommagé pour lexpropriation de leurs biens.
« Le travail dun Volontaire des Nations Unies relève dun défi à la fois professionnel et personnel. Mais je suis reconnaissante de lopportunité de contribuer et dapprendre que cela mapporte quotidiennement », dit Miriam.