?I cannot forget it (..) Despite the passage of years, I feel great emptiness inside me? - Silu? Dj?ni?ba (50), mutilated at age of 15. This picture from the photo essay "Broken pots" was awarded at two of the most prestigious professional photojournalist competitions in Poland (BZ WBK Press Foto and Grand Press Photo). (Photo: Agnieszka Napierala, 2012).

Journée internationale contre les mutilations génitales féminines

Le 6 février est la journée internationale contre les mutilations génitales féminines (MGF). Selon l’Organisation mondiale de la Santé, entre 120 et 140 millions de femmes ont été victimes de cette pratique nuisible et dangereuse et 3 millions de filles continuent à y être exposées chaque année
Le 6 février est la journée internationale contre les mutilations génitales féminines (MGF). Selon l’Organisation mondiale de la Santé, entre 120 et 140 millions de femmes ont été victimes de cette pratique nuisible et dangereuse et 3 millions de filles continuent à y être exposées chaque année. Bien que de nombreux pays aient radicalement interdit cette pratique, l’ablation des organes génitaux persiste dans certains endroits où elle représente un rituel ancien lié à des facteurs culturels, religieux et sociaux en vigueur au sein des familles et des communautés. Il est reconnu dans le monde entier que la MGF constitue une violation des droits humains des filles et des femmes.

Agnieszka Napierale est une ancienne Volontaire des Nations Unies qui occupa le poste de conseiller  électoral pour l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire.  Quand elle arriva à Bouake, après avoir travaillé toute sa vie pour des organisations des droits de l’homme (principalement Amnesty International),  elle rejoignit une ONG locale, le Centre ivoirien pour le Droit de la Femme et de l’Enfant (CIDEF), où elle vint en aide aux victimes de la violence et aux femmes et enfants vivant avec le sida. Outre son travail de développement du centre et de ses activités,  Agnieska passa également huit mois à réaliser un projet photo, portraits et témoignages, sur la mutilation génitale féminine.

”La principale raison d’être de ce reportage est de mieux faire connaitre le phénomène persistant de la MGF et d’inciter le grand public et les responsables politiques à l’action. »

L’année dernière, deux des plus prestigieux concours polonais de photojournalisme professionnel (BZWBK Concours de la photo de presse et  Grand Press Photo) ont récompensé une photo tirée de ce reportage. Les expositions itinérantes et les publications qui les accompagnent ont rappelé ou appris à des centaines de milliers de personnes ce que signifie la pratique des MGF. Agnieska reçut les félicitations personnelles du Représentant spécial du Secrétaire général pour l’ONUCI.
En décembre 2012, l’Assemblée générale des Nations Unies a adopté une résolution interdisant la mutilation génitale féminine. « J’espère que les gouvernements des pays où la MGF se pratique encore vont élaborer et renforcer leurs politiques et mettre en œuvre les recommandations adoptées. Il ne fait aucun doute que l’ONUCI a également un rôle à jouer en Côte d’Ivoire où au moins 30% des femmes sont mutilées. Il est temps de mettre fin à cette pratique. »
Agnieska poursuit ses efforts pour soutenir les activités du CIDEF et pour contribuer à la lutte contre la MGF. Il y a quelques jours, son reportage était finaliste au concours organisé par PhotoPhilanthropy, et en février ce même reportage servira de support à la campagne « STOP FGM NOW ! », un effort international concerté lancé en 2010 par Waris Dirie (ancienne Ambassadrice spéciale pour l’élimination de la pratique des mutilations génitales féminines) et regroupant des associations, des entreprises et des personnes privées. Le reportage photo d’Agnieszka Napierala est publié dans le numéro de décembre 2012 de DocPhotoMagazine (http://www.docphotomagazine.com) Pour plus d’information sur la campagne « STOP FGM NOW ! » :
http://stop-fgm-now.com
http://www.facebook.com/stopfgmnow

Bouake, C?te d?Ivoire