Les volontaires de l’ONU basés à Kamina ont contribué à la création d’une micro entreprise de production de savon qui permettra d’améliorer la qualité de vie des prisonniers. C’est en collaboration avec la section d’appui à l’administration pénitencière de la Mission de l’organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo qu’une équipe de volontaires entreprit en juin 2013 de venir en aide à la prison de Kamina.
Les volontaires de l’ONU basés à Kamina (Province du Katanga) ont contribué à la création d’une micro entreprise de production de savon qui permettra d’améliorer la qualité de vie des prisonniers.
C’est en collaboration avec la section d’appui à l’administration pénitencière (SAAP) de la Mission de l’organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) qu’une équipe de volontaires dirigée par Claire Chantale Woksuu, Responsable des opérations logistiques VNU, et motivée par son enthousiasme et son énergie inépuisable, entreprit en juin 2013 de venir en aide à la prison de Kamina.
L’idée est simple : chaque membre de l’équipe contribue quotidiennement à un minimum de 100 francs congolais. Cela représente en effet très peu, mais chaque sou compte et une fois accumulés, ces « petits rien » produisirent des résultats concluants. Au bout d’un mois, le groupe avait rassemblé suffisamment d’argent pour acheter des seaux et des produits de soins pour les femmes du centre de détention – une réponse rapide à un besoin immédiat.
Mais Claire et ses camarades volontaires ne se contentent pas de solutions à court terme. La plupart des besoins en prison sont profondément enracinés et demandent des solutions durables. C’est avec le soutien financier du Programme des Volontaires de l’ONU implanté en République démocratique du Congo qu’au cours de ces dernières semaines, l’équipe de volontaires a soutenu la mise en œuvre d’une activité génératrice de revenus pour améliorer la qualité de vie en prison.
Lors d’un discours public prononcé à l’occasion de la cérémonie d’inauguration, Julien Ouédrago expliqua les trois principaux objectifs de la micro entreprise de production de savon nouvellement créée : développer les compétences et les capacités des prisonniers pour faciliter leur réintégration économique et sociale à la fin de leur sentence ; générer des revenus qui permettront, entre autre, d’améliorer le jardin de la prison ; améliorer la santé et l’hygiène des prisonniers.
Les volontaires financèrent l’équipement nécessaire au démarrage de cette aventure, formèrent les prisonniers à la fabrication du savon et conseillèrent le Comité directeur composé du personnel de gestion de la prison, des chefs religieux locaux et de deux prisonniers. Une fois que la micro entreprise sera devenue progressivement autonome, les volontaires passeront les rennes au Comité qui conduira le projet de façon indépendante.
Claire déclara aux prisonniers : « Notre souhait est qu’une fois que le projet est sur la bonne voie, il se poursuivra sans notre soutien. C’est alors vous qui serez les éléments clés de cette usine de savon. Vous serez en même temps le moteur, le chauffeur et le passager bénéficiaire. Si vous n’agissez qu’en passager, le véhicule s’arrêtera et vous en serez réduits à faire du stop. Si, à long terme, le projet est viable, c’est à vous que reviendra le succès, pas à nous. »
De retour à son bureau, Claire mentionne de nouveau le projet : « Vous savez, ces prisonniers, ils sortiront un jour. Mais les activités doivent se poursuivre. C’est pourquoi il est essentiel que la transmission des techniques se fasse efficacement entre les prisonniers eux-mêmes. » Elle projette cette même image que lorsqu’elle est venue nous accueillir à l’aéroport de Kamina : souriante et ambitieuse.