Au Burundi, les Comités de protection de lEnfance sont formés de villageois volontaires qui représentent leur communauté et bénéficient du soutien dorganisations non gouvernementales pour créer un environnement qui protège les enfants et défend leurs droits.
Au Burundi, les Comités de protection de lEnfance sont à linitiative de la communauté. De par la coutume, la communauté est la première tutrice des enfants après les parents et a le devoir de les protéger. Les Comités de protection de lEnfance sont formés de villageois volontaires qui représentent leur communauté et bénéficient du soutien dorganisations non gouvernementales pour créer un environnement qui protège les enfants et défend leurs droits. « Afin de valoriser et dinstitutionnaliser le travail de ces structures à base communautaire, le gouvernement burundais a décidé en 2011 de les harmoniser, de les légaliser et de les appuyer autant que possible dans le cadre de sa Politique Nationale en faveur des Orphelins et autres Enfants Vulnérables », explique Masala Boly, Volontaire des Nations Unies. Elle est en poste à Gitega au bureau de lUNICEF qui soutient les efforts du gouvernement pour la défense des droits de lenfant. « La tâche est immense, car au Burundi les violations des droits de lenfant sont nombreuses et 10 pour cent de la population mineure est orpheline ou considérée vulnérable », confie la volontaire. Elle et ses collègues de lUNICEF font des missions régulières sur le terrain dans les provinces de Ngozi et de Kayanza au nord du pays. Le but est deffectuer un suivi soutenu du processus dharmonisation des Comités de protection de lEnfance et dapplication de standards de qualité satisfaisant les besoins des enfants en nourriture, santé, éducation et hygiène. Les Comités de protection de lEnfance fonctionnent sur la base dun volontariat. « Ayant pour base le volontariat, le Comité de protection de lEnfance ne pose comme condition à la participation des membres que lassurance de leur dignité et leur sensibilité à la cause des enfants, mais ne promet aucune rémunération », souligne Masala Boly. Après avoir identifié les partenaires pouvant aider à restructurer les 227 Comités de protection de lEnfance de la province de Gitega, Masala Boly et ses collègues ont rédigé pour lUNICEF une proposition de projet. Depuis le mois de septembre, le projet est une réalité. « Nous nous sommes rendus dans chaque commune de Gitega afin de sensibiliser les autorités communales et les leaders communautaires aux changements à venir. Maintenant, il nous reste à organiser des réunions communales ainsi quà appuyer le processus à proprement parler dharmonisation de ces structures communautaires », conclut Masala Boly.