Deux mille Volontaires de Nations Unies font partie de dix-huit mille membres du personnel civil qui travaillent sans répit auprès des populations et des communautés qui se trouvent sur les lignes de front.
Le 29 mai a été proclamé Journée internationale des Casques bleus de l'ONU. Cette Journée a pour objectif d'honorer la mémoire des Casques bleus de l'ONU qui ont perdu la vie au service de la cause de la paix.
Elle est également l’occasion de rendre hommage à tous ceux, hommes et femmes, qui ont servi et continuent de servir dans les opérations de maintien de la paix de l'ONU depuis 1948 pour leur professionnalisme, leur dévouement et leur courage.
Deux mille Volontaires de Nations Unies font partie de dix-huit mille membres du personnel civil qui travaillent sans répit auprès des populations et des communautés qui se trouvent sur les lignes de front.
Aujourd’hui, le programme des Volontaires des Nations Unies (VNU) rend particulièrement hommage à six Volontaires de Nations Unies présents parmi les cent vingt-neuf Casques bleus qui ont perdu leurs vies en 2015 dans l’exercice de leurs fonctions, mort causée par des actes de violences, des accidents ou des maladies : Louis Meya Kiziaba (Congo) et Mamiharison Solofo Rakotoson (Madagascar) qui ont servi en République Centrafricaine; Leticia Mattei (Allemagne) et Emmanuel Onyait (Ouganda) ont été en mission en Soudan du Sud; Salisu Olawale (Nigéria) a servi au Libéria; et Gagan Punjabi (Inde) a été en mission en République Démocratique du Congo.
Le programme VNU était impliqué dans les missions du maintien de la paix à partir de 1992 et a suivi toutes ses évolutions, notamment dans les domaines de conformité environnementale et protection de l’environnement.
Le programme VNU est constamment en recherche de nouvelles modalités d’engagement des Volontaires ONU au sein des missions du maintien de la paix, en conformité avec les évolutions les plus récentes dans le développement international et les processus liés à l’établissement de la paix qui ont eu lieu en 2015.
Une nouvelle modalité de l’engagement des Volontaires ONU serait envisageable – celle de les intégrer dans les missions de relèvement communautaire et d’opérer une insertion plus profonde des Volontaires ONU dans tous les métiers afin de mieux développer les capacités de la population locale, comme le recommande le Rapport du groupe indépendant de haut niveau sur les opérations de paix et la mobilisation de nos efforts pour la paix : politiques, partenariats et peuple, publié en Juin 2015 et connu comme le rapport HIPPO.
Le renforcement des capacités est déjà devenu une modalité commune pour les Volontaires de l’ONU affectés dans les missions de maintien de la paix.
Par exemple, sur le site de la Protection des Civils (POC) à Bor, Soudan du Sud, un Volontaire ONU spécialiste en redressement et réintégration, deux Volontaires ONU spécialistes en droits de l’homme et un Volontaire ONU spécialiste des affaires civiles sont assignés à la Mission des Nations Unies en République de Soudan du Sud (MINUSS) où ils travaillent avec les officiers de liaison militaire, les soldats de maintien de la paix et quatre Volontaires de l’ONU assigné au Haut-Commissariat pour les Réfugiés des Nations Unies et à l’UNFPA.
En garantissant la protection et l’assistance rapide aux civils, les Volontaires de l’ONU organisent des ateliers sur la prévention de la violence et les activités produisant les revenus pour les hommes, les femmes et les enfants sur les sites de POC.
Au sein de la Mission de l'Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO), 43 Volontaires de l’ONU qui servent dans la section de l’aviation remplissent une fonction clé, assurant que les opérations aériennes de la mission (parmi les plus grandes de l’ONU) se déroulent dans les meilleures conditions. Du fait de la mauvaise qualité de l’infrastructure routière dans le pays, le transport aérien est essentiel pour relier toutes les régions. Les opérations aériennes de MONUSCO sont indispensables pour transporter les Casques Bleus, le personnel civil et militaire, mais également les biens des Nations Unies.
En plus de leur fonction logistique à la MONUSCO, les Volontaires de Nations Unies y jouent un rôle de renforcement des capacités. Les gestionnaires de rampes, les contrôleurs gestionnaires du trafic aérien, parmi d’autres agents du support de l’aviation, travaillent côte-à-côte avec leurs homologues congolais, dans le cadre de la mission.
Au Mali (MINUSMA) et en République Centrafricaine (MINUSCA), quatre Volontaires ONU – spécialistes associés des affaires civiles et vingt-quatre Volontaires ONU spécialistes en droits de l’homme opèrent dans des zones les plus éloignés et travaillent directement avec les communautés pour développer les projets de la réconciliations, de l’assistance humanitaire, du contrôle des droits de l’homme, de la protection des enfants, aussi bien que les autres projets faisant partie du mandat des deux missions.
En plus du traitement des dossiers et du règlement des litiges, ces Volontaires ONU mènent des séances de formation et de sensibilisation en faveur de la société civile, les autorités locales, l’appareil judiciaire, le personnel de prisons, les postes de police etc., sur une variété des sujets comme par exemple les standards minimum des droits de l’homme et la sensibilisation comme un élément de gestion.
Pendant plus de 70 ans, les opérations de paix des Nations Unies se sont révélées comme un outil sûr, légitime et effectif dans la transition des sociétés du conflit à la paix. Les missions de maintien de la paix évoluent continuellement, et les Volontaires des Nations Unies doivent jouer un rôle plus grand encore dans le renforcement de capacités.