La Volontaire ONU Marie-Pierre Smets (à gauche), dont la mission de 4 ans a été intégralement financée par le gouvernement belge, lors d’une session de renforcement des capacités en matière des droits collectifs des peuples autochtones qu’elle a organisée pour la communauté Saraguro. (Programme VNU, 2013).

Promouvoir l’égalité des sexes par la communication interculturelle

En dépit des progrès accomplis aux niveaux politique et juridique, la violence à l’égard des femmes persiste dans de nombreuses régions du monde. Le chemin qu’il nous reste à parcourir dans notre combat pour l’abolition des violences sexistes est encore long, et l’Equateur n’y fait pas exception. Dans ce pays, la violence conjugale est chose courante, et beaucoup de femmes souffrent de violences physiques, émotionnelles et/ou psychologiques. Pour toutes ces raisons, j’ai souhaité au cours de ma mission contribuer à sensibiliser la population sur les questions relatives aux relations hommes-femmes et aux violences faites aux femmes.

Quito, Equateur:  En dépit des progrès accomplis aux niveaux politique et juridique, la violence à l’égard des femmes persiste dans de nombreuses régions du monde. Le chemin qu’il nous reste à parcourir dans notre combat pour l’abolition des violences sexistes est encore long, et l’Equateur n’y fait pas exception.  Dans ce pays, la violence conjugale est chose courante, et beaucoup de femmes souffrent de violences physiques, émotionnelles et/ou psychologiques. Pour toutes ces raisons, j’ai souhaité au cours de ma mission contribuer à sensibiliser la population sur les questions relatives aux relations hommes-femmes et aux violences faites aux femmes.  

J’ai organisé plusieurs discussions autour de films sur le sujet, avec un groupe de jeunes d’un quartier de Quito et avec différentes organisations féminines. Mon objectif était d’utiliser ces forums pour stimuler la réflexion, échanger sur les réactions des participants et apporter un éclairage sur les questions soulevées.

La principale conclusion de ces activités est que le changement est en chacun de nous. Chaque individu a la possibilité de contribuer à l’abolition des violences sexistes, que ce soit en apportant son soutien aux victimes, en offrant une aide psychologique, en montrant l’exemple par sa retenue, en encourageant le dialogue et la communication non-violente, ou en disséminant des informations sur le droit des femmes. Nous devons prendre conscience du fait que si les hommes et femmes s’unissent sous un même front, et apprennent à gérer différentes situations par le respect, nous pourront relever ce défi majeur.

Un autre aspect important de ma mission auprès de l’Entité des Nations Unies pour l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes (ONU-Femmes) a été de soutenir le programme régional pour les droits des peuples autochtones. Tous les jours j’ai travaillé avec et au service des droits individuels et collectifs des femmes autochtones, étant donné qu’elles doivent faire face à une triple discrimination fondée sur le sexe, l’ethnicité et la précarité.

Pendant deux ans, j’ai eu la chance de participer à cinq projets financés par l’Agence catalane pour la coopération au développement avec pour objectif commun l’autonomisation des femmes autochtones de l’Amazone, qui sont généralement les laissés-pour-compte de la société. J’ai pu sentir la force de ces femmes et leur détermination à faire entendre leurs voix, à participer à la vie publique au sein de la communauté, et à reprendre possession de leurs droits.

Tout au long de cette expérience, j’ai découvert que les femmes autochtones de l’Amazone ont beaucoup à apprendre au monde, en particulier en ce qui concerne la valeur d’une vie en harmonie avec la nature. Leur lutte a une dimension universelle – le soin inconditionnel que nous devons apporter à la Terre en tant que source de vie et de spiritualité.

Ce voyage professionnel et humain m’a profondément enrichie et m’a donné le sentiment d’appartenir à une communauté large et diverse en Equateur. Je termine ma mission le cœur plein de souvenirs et d’expérience, et convaincue que ni mon engagement ni ma volonté de continuer de contribuer en tant que volontaire à la construction d’un monde juste ne s’arrêteront là – un monde juste qui à la fois respecte et mette en œuvre les droits de chacun de d’entre nous.